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Communiqués de presse

Atteintes à la liberté de la presse autour du projet de l’A69 : le préfet du Tarn avait pourtant pris des engagements !

 

Malgré les engagements pris par Michel Vilbois, préfet du Tarn, le 19 mars, une journaliste de France 3 Occitanie a été violemment bousculée, dimanche 24 mars, par un gendarme, alors qu'elle exerçait sa mission d'informer lors d'un reportage sur le projet de l'autoroute A69. Le SNJ appelle la préfecture à prendre ses responsabilités. Le SNJ encourage la consoeur à porter plainte et sera à ses côtés au tribunal.

 



 

Michel Vilbois a pris des engagements afin de faire respecter la liberté d’informer et d’être informé. Le préfet du Tarn a assisté, mardi 19 mars, au groupe de contact (1) qui réunit le ministère de l’Intérieur, celui de la Culture, les services communication de la police, de la gendarmerie et de la préfecture de police de Paris ainsi que les organisations patronales, les organisations syndicales de journalistes, et Reporters sans frontières. En visioconférence depuis la préfecture du Tarn, Michel Vilbois a écouté les témoignages du terrain recueillis par Benoît Roux, délégué syndical SNJ à France 3 Occitanie.

Les représentants des journalistes ont pointé : 
- les atteintes délibérées et répétées par les forces de l’ordre d’accéder aux militants perchés dans les arbres qu’on appelle les écureuils alors que les journalistes avaient une autorisation écrite du propriétaire du terrain leur permettant d’y pénétrer,
la gendarmerie qui a pris en photo les cartes de presse des journalistes,
les intimidations dont ont fait l’objet des journalistes par des gendarmes mobiles postés devant les médias avec leurs véhicules, filmant les journalistes avec leurs portables,
l’interdiction d’accéder à un petit chemin pourtant voie publique.

A l’issue des échanges, Michel Vilbois a pris les engagements suivants :
les cartes de presse ne seront plus photographiées par la gendarmerie. Le SNJ invite les confrères et les consoeurs à montrer leur carte de presse si on la leur demande, sans la confier aux forces de l’ordre
Les journalistes pourront accéder au site,
Un groupe WhatsApp sera mis en place afin de faciliter les échanges entre la préfecture, les forces de l’ordre et les journalistes.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, a demandé aux représentants du ministère de la Culture de faire remonter ces informations à madame la ministre Rachida Dati.

Depuis cet échange, un nouvel incident s'est produit, dimanche 24 mars : une journaliste de France 3 Occitanie a été bousculée et s'est retrouvée à terre. Le SNJ demande au préfet de respecter ses engagements, et de mettre définitivement fin à ces intimidations inacceptables. Le SNJ sera très attentif au respect de ces engagements de l'Etat et à leur application.

Le SNJ rappelle que les journalistes ne peuvent pas être entravés dans l’exercice de leur mission d’informer. Dans une démocratie digne de ce nom, le journaliste est un garant du débat contradictoire. A ce titre, les partisans ou les opposants au projet de l’A69 entre Toulouse et Castres doivent pouvoir exprimer leurs points de vue. Là aussi, le SNJ y veillera, dans le respect de la déontologie qui irrigue toute la profession.

 

 

(1) Le groupe de contact est l’une des préconisations du rapport Delarue sur les relations entre la presse et les forces de l’ordre. Il se réunit généralement chaque mois.



 

Paris le 25 Mars 2024

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