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LE SYNDICAT, Communiqués de presse

États généraux de la presse écrite

Un chantier à ne pas bâcler

Avant, pendant, après

Nicolas Sarkozy a ouvert les Etats généraux de la presse écrite sur un constat de crise que tous les acteurs du secteur ont dressé depuis longtemps. Une crise que le chef de l’Etat entend résoudre à la vitesse qu’on lui connaît.

Le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, ne peut qu’approuver le président de la République lorsqu’il parle de perte de confiance entre les journalistes et les lecteurs et affirme que « la presse fait partie de l’équilibre des pouvoirs, ce qui est mauvais pour elle est mauvais pour la démocratie ». Le SNJ, en revanche, doute de la validité des solutions d’ores et déjà envisagées, notamment en matière de concentrations. La France a déjà connu de grandes vagues de concentrations au cours des trente dernières années, avec pour seul résultat visible la disparition du pluralisme, comme dans la presse régionale, et d’une frange de son lectorat.

Le SNJ est certain que ce ne sont pas les droits d’auteur des journalistes qui freinent le développement des médias. La « paupérisation des contenus » justement relevée par Nicolas Sarkozy est d’abord la conséquence de plans sociaux qui ont vidé les rédactions. En voulant rentabiliser les titres, les employeurs semblent avoir perdu de vue la qualité de l’information due aux lecteurs. La communication, par nature servile est trop souvent confondue avec l’information, indépendante par devoir.

Le président donne deux mois à quatre groupes de travail pour aboutir à un « diagnostic partagé » et des « solutions communes ». Notre organisation veut croire aux vertus du dialogue. C’est pourquoi elle compte bien apporter son expérience et son analyse sur tous ces sujets, au sein des « pôles de débats et de propositions » constitutifs des Etats généraux. S’il s’agit de s’attaquer à la « crise du journalisme » en travaillant sur la qualité de l’information, d’accompagner la révolution numérique en y faisant vivre notre professionnalisme, de contribuer à améliorer les contenus des journaux que nous ne voulons pas voir réduits à des « marques », le SNJ a des idées, et des choses à dire. Il est en mesure de faire des propositions concrètes pour restaurer la crédibilité de la presse écrite et donc retrouver la confiance des lecteurs. Revitaliser les journaux et le journalisme, ce n’est pas uniquement une question d’argent.

le 03 Octobre 2008

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