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Communiqués de presse

ACRIMED

31 janvier 2015 : première Journée de la critique des médias

 

Rendez-vous samedi 31 janvier 2015, de 14 heures à 21h30, à La Java, 105 rue du Faubourg du Temple, 75010 Paris (Métro Goncourt ou Belleville).

 

Les assassinats récemment perpétrés à Paris sont des actes ignobles. L’attentat perpétré contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo est ignoble. Des journalistes assassinés et c’est la liberté de toute la presse qui est visée et, à travers elle, toutes les libertés. La liberté de l’information est en danger quand des fanatiques, des dictatures ou des régimes autoritaires s’en prennent à elle. Mais elle est n’est pas en bonne santé quand les médias sont livrés à des actionnaires qui laissent se développer un journalisme précaire et à bas coûts, quand les chefferies éditoriales, particulièrement dans les grands médias audiovisuels, se satisfont d’un pluralisme anémié, quand des gouvernements, en France même, placent les journalistes sur écoute, abandonnent la presse écrite à son marasme, le secteur public de l’audiovisuel à son sous-financement, les médias libres et alternatifs à des formes de mendicité.

Devenus des « Charlie », des responsables politiques – ceux-là mêmes qui, habituellement, se désintéressent du pluralisme quand ils n’en sont pas les seuls bénéficiaires –, plaident pour l’impertinence et la diversité. Devenus des « Charlie », les patrons des médias dominants se sont déclarés garants d’une liberté de la presse qu’ils confisquent à leur profit. Nous ne sommes pas dupes : la question des médias, c’est notre affaire !

Dans tous les domaines, prolifèrent des informations aux yeux bandés : sur les mouvements sociaux, sur les questions économiques, les questions judiciaires et biens d’autres, la pluralité des opinions éditoriales est confisquée par des commentateurs multicartes et une minorité de prétendus experts qui sévissent dans tous les médias. Quant aux questions internationales…

Dans tous les médias (ou presque), travaillent des journalistes sous contraintes qui, quand ils ne sont pas des rouages n’aspirant qu’à servir, subissent des logiques mercantiles, des hiérarchies incontrôlées, l’extension de la précarité, des conditions de travail détériorées, des rédactions sans statut juridique, une protection dérisoire du secret des sources, etc.

Enfin, la plupart des grands médias sont des médias sous emprise : sous l’emprise des effets conjugués de la révolution numérique et de la contre-révolution néolibérale. Les espaces de liberté qu’ils concèdent sont fragiles : il faut les renforcer. Des médias alternatifs se multiplient, notamment sur Internet ; il faut les soutenir. Mais ces médias alternatifs, livrés à eux-mêmes, ne peuvent constituer en eux-mêmes une alternative aux médias qui touchent la majeure partie de la population.

Demandez le programme !

 

le 28 Janvier 2015

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