Après la mort de Fahim Dashty, toujours pas d'action concrète de la France

Fahim Dashty était un journaliste afghan et le représentant du syndicat des journalistes ANJU (Afghan national journalists union). Il a été tué dimanche 5 septembre 2021 dans une attaque des Talibans au Panjshir.

Il était aussi le porte-parole du Front de Résistance National, le parti d’opposition au régime des Talibans. Fahim Dashty était un proche du commandant Massoud et avait été brûlé lors de l’attentat qui avait coûté la vie au commandant. Blessé, il avait été soigné en France.

Aux premiers jours de la prise du pouvoir par les Taliban, Monsieur Emmanuel Macron et Monsieur Jean-Yves Le Drian ont reconnu publiquement que les journalistes faisaient partie des personnes les plus menacées en Afghanistan et qu’ils seraient protégés.

Depuis près de trois semaines, nous sollicitons le ministère des Affaires étrangères pour que soient évacués et accueillis en France des dizaines de journalistes afghans qui ont fait appel au SNJ pour leur venir en aide.

A ce jour, nous n’avons toujours pas de réponses concrètes. Depuis la mi-août, tous vivent désormais dans la terreur.

La mort du représentant du syndicat afghan des journalistes ajoute aujourd’hui une infinie tristesse à leur angoisse croissante.

Intervenir en faveur des journalistes afghans et leur accorder des visas humanitaires est désormais d’une urgence absolue, qu’ils se trouvent encore en Afghanistan ou qu’ils soient parvenus à se réfugier dans les pays voisins.

Nous demandons au gouvernement d’honorer ses engagements les concernant.