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Communiqués de presse, Congrès national

Congrès de Strasbourg

Après le scandale Pegasus, soutien aux journalistes et aux médias attaqués par le Maroc

MOTION votée à l'unanimité


Révélée à la mi-juillet par le consortium international de médias Forbidden Stories, avec le concours du Security Lab d’Amnesty International, la cybersurveillance à grande échelle mise en œuvre grâce au logiciel Pegasus, commercialisé par l’entreprise israélienne NSO Group, n’en finit pas de soulever l’indignation.

Des militants des droits humains, des opposants, mais aussi près de 200 journalistes du monde entier, ont été directement ciblés, avec leurs outils de communication potentiellement infectés et espionnés par des régimes autocratiques. Cela a été le cas pour des correspondants de France 24 et de l’AFP dans le monde, mais plusieurs collègues en France ont été espionnés par Pegasus : des journalistes du Monde, de Radio France, de l’Humanité, du Canard Enchaîné et de Mediapart.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, et plusieurs plaintes, dont celle du Syndicat national des journalistes (SNJ) pour atteinte à la liberté d’expression, à la liberté d’information et au secret des sources, ont été déposées en France. Mais le Maroc, directement mis en cause pour son usage de Pegasus, a choisi de contre-attaquer en cherchant à poursuivre pour diffamation plusieurs médias français (Le Monde, Mediapart, L’Humanité et Radio France). Une audience préliminaire doit se tenir mardi 26 octobre à Paris. La veille, lundi 25 octobre, à la Bourse du Travail de Paris (1), une soirée de soutien est organisée à l’initiative de l’Humanité : le SNJ appelle à y participer et y interviendra.

Réuni en congrès national à Strasbourg du 20 au 22 octobre, le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, réitère sa pleine solidarité avec les journalistes qui ont été victimes de ce cyber-espionnage, et apporte son total soutien aux médias visés par les plaintes introduites par le Maroc. Dans la droite ligne de la mobilisation internationale impulsée par la FIJ et la FEJ, le SNJ interpelle le gouvernement français afin qu’il garantisse la protection des journalistes contre les logiciels de cybersurveillance comme Pegasus et qu’il défende la perspective d’un traité de non-prolifération face à des armes non conventionnelles qui visent à museler les oppositions, les mouvements sociaux et la presse dans le monde. 


 

(1) À partir de 18h15, salle Henaff, Bourse du travail, 29, Boulevard du Temple, 75003 Paris.

 

Strasbourg, le 22 Octobre 2021

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