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Communiqués des sections
Section SNJ Rhône

Le Progrès

Bye bye, SPQR ?

CE du 26 novembre 2015


L’information qui avait fuité dans plusieurs titres de presse spécialisée début novembre, a bel et bien été confirmée, par le directeur général Pierre Fanneau lors du comité central d’entreprise, puis par Michel Cony lors du CE de novembre. Comme l’ensemble des journaux régionaux détenus par le Crédit Mutuel, Le Progrès a claqué la porte du syndicat patronal de la presse quotidienne régionale SPQR, avec effet au 1er novembre 2015. Concrètement, quelles conséquences pour les salariés ? Aucune, assure la direction, qui s’est engagée oralement, mais aussi par un écrit envoyé par recommandé aux délégués syndicaux, à continuer à appliquer les accords et conventions conclus préalablement au 1er novembre 2015.

Pour les accords de branche qui seront conclus postérieurement à cette date (c’est le cas de l’accord tout récemment signé sur les nouvelles dispositions en matière de formation professionnelle), les partenaires sociaux devront demander au ministère l’extension de ces textes dans les différents champs conventionnels de la presse quotidienne régionale, pour les rendre applicables dans l’ensemble des entreprises de ce champ professionnel. Un peu technique, mais cette disposition, de droit, qui prend concrètement quelques mois pour un accord, doit permettre à l’ensemble des salariés des entreprises concernées de dormir sur leurs deux oreilles.

« Négocier pour être cocu, j’ai jamais vu ça »

Pourquoi cette démission du SPQR, alors, si au final, ça ne change rien ? Par « volonté d’indépendance » de la part de l’actionnaire Crédit Mutuel, répond la direction. Ou encore pour des raisons « essentiellement financières », par « recherche d’économie et de saine gestion », a dit Michel Cony, l’adhésion au SPQR représentant quand même la bagatelle de 84 000€ par an. A demi-mots, on comprend que Michel Lucas, notre cher banquier papivore pas toujours facile à suivre, a piqué un coup de sang dont il a le secret, et mis à exécution ses éternelles menaces de démission. C’est bien lui qui en mai 2010, après une négociation nationale sur les salaires conflictuelle, avait lancé, devant les salariés des journaux : « L’adhésion au SPQR nous coûte 450 000 euros. C’est cher, pour avoir en face ou à côté de soi des gens qui n’ont jamais géré un compte d’exploitation mais qui vivent de cotisations (…) J’ai joué la politique de la chaise vide. Je ne comprends pas ces discussions. Je veux bien respecter la loi, mais pas ces conneries-là. Négocier pour être cocu, j’ai jamais vu ça (…) Je n’ai pas dit que je sortais du SPQR, mais que je me gardais la liberté de le faire, je n’ai aucune obligation d’y adhérer ».

Cinq ans plus tard, nous y voilà, donc. Aucune conséquence pour les salariés, vraiment ? Il ne s’agit pas de crier au loup, mais cette sortie fracassante, outre le fait qu’elle fragilise financièrement la représentation patronale de la plus grosse branche de la presse écrite, est un message très inquiétant adressé à l’ensemble des acteurs de la presse, envoyant par pertes et profits les principes de solidarité fondateurs d’une politique de branche. Au-delà du SPQR et à plus long terme, quid des instances paritaires, sur lesquelles s’est bâtie la profession, en matière de prévoyance, formation professionnelle, commission de la carte ? Bien malin qui saura décrypter la stratégie de Michel Lucas et du Crédit Mutuel.

 

 

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Le CE point par point

Chiffres de ventes et « méthodologie ».- Un débat s’est engagé sur la méthodologie utilisée par le service des ventes pour « éclairer » le CE sur l’analyse des chiffres. Il se trouve que personne ne connaissait jusqu’à présent cette méthodologie. Etrange façon de fonctionner en fait, puisque les statistiques sont basées sur le choix subjectif d’un certain nombre de sujets pré-supposés faire vendre. Ce sujet forcément vendeur puisqu’ayant fait l’objet d’une affichette ou d’un titre à la Une, est donc analysé à périmètre constant, en comparaison avec les ventes d’un jour similaire de la semaine précédente. Le SNJ regrette que cette méthodologie ne permette pas d’analyser aussi les sujets qui ne marchent pas, ce qui supposerait une tolérance à l’auto-critique qui n’est pas le fort de la maison. On ne va quand même pas parler du contenu, hein ? Et d’ailleurs, le secrétaire général Michel Cony, qui présidait le CE, a clos le sujet par une formule qui revient régulièrement dans les instances : « Le CE n’est pas là pour définir la ligne éditoriale du Progrès ». Fin du bal.

PSE : le point des départs.- Michel Cony a fait le point des départs programmés dans le cadre du Plan de sauvegarde de l’emploi (en définitive, un plan de sauvegarde des emplois des ouvriers du JSL-BP, recasés à Chassieu à la suite de la fermeture de l’imprimerie de Bourgogne). Un départ en juillet, 2 en août, 3 en septembre, 1 en octobre, 5 en décembre, 7 en février, 13 en mars et 5 en avril, ça fait les 37 départs dans les services techniques. En « contrepartie », 5 ouvriers d’EBM sont arrivés en novembre, et 26 les imiteront en janvier.

Nouveau logiciel de paye. La direction a annoncé avoir changé de prestataire du logiciel de paye. Le nouveau bulletin de salaire ne sera plus jaune, mais bleu. Il devrait y avoir un décalage ponctuel sur le paiement des primes de nuit, mais pas d’incidence sur les frais professionnels. A surveiller de près !

DRH à temps partiel : Le Progrès a depuis quelques semaines une nouvelle DRH… à temps partiel. Il s’agit de Caroline Delille-Ravetto, qui est aussi et toujours DRH des journaux de Bourgogne (EBM). Directeur général commun, rédacteurs en chef communs, DRH commune, imprimerie commune, mais non, mais non, ce n’est pas une fusion on vous dit…

 

Vos élus (SNJ) de CE :

Christine Morandi
Jean-Philippe Michaud
Vincent Lanier
Yves Spahis

Représentant syndical au CE : Philippe Perroud

 

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Directive secret des affaires : lettre ouverte au Président Hollande

 

 

 

Lyon, le 27 Novembre 2015

Thèmes : Indépendance

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