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Comité national

En 2022

[MOTION] « C’est ma radio, c’est ma télé, ça m’appartient ! »

Votée à l'unanimité


Le 17 mars 2022, le président-candidat Emmanuel Macron a présenté son programme pour l'élection présidentielle de 2022 au cours d'une conférence de presse à Aubervilliers, annonçant notamment « la suppression de la redevance audiovisuelle ». Une mesure présentée comme une priorité, comme si les français l'avaient plébiscitée comme urgente !

Avec cette funeste proposition, Emmanuel Macron (LREM) attaque le Service Public audiovisuel et emboîte le pas à la candidate de droite Valérie Pécresse (LR) et aux candidats de l'extrême-droite, Marine Le Pen (RN) et Eric Zemmour (Reconquête!).

La contribution à l'audiovisuel public est fixée par le Parlement et s'élève à 138 euros en France métropolitaine. Ce montant, largement inférieur à ce qui est pratiqué en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Suisse, permet tout de même de financer l'ensemble de l'audiovisuel public français: France Télévisions, Radio France, Arte, l'INA, France Médias Monde (France 24, RFI, CFI et MCD), et TV5MONDE.

Le Service Public audiovisuel français, qui emploie près de 20% des journalistes du pays, est aujourd'hui visé par des attaques politiques récurrentes. Elles mettent en danger l'indépendance de ses équipes, la qualité de ses programmes et de son offre d'information.

Fragiliser l'audiovisuel public menace directement l'équilibre de notre démocratie, au moment où elle doit lutter contre la désinformation (notamment en ligne), et alors même que la concentration des médias entre les mains de quelques milliardaires fait des ravages dans la presse française.


Le SNJ rappelle au président-candidat que l’audiovisuel public demeure un repère fondamental plébiscité par les Français: 85% des Français estiment qu’il est important d’avoir des chaînes de télévision publique dans leur pays et 39% pensent qu’il s’agit d’un point « très important », selon un sondage Harris Interactive effectué en janvier 2022. Pour les 3/4 des Français, la disparition de l’offre publique représente avant tout le risque de perdre des programmes informatifs, éducatifs et divertissants, tous accessibles gratuitement.

Le SNJ exhorte donc le président-candidat à oublier cette "proposition", qui ne sert qu'une surenchère électorale nauséabonde et populiste.

Le Comité national du SNJ, réuni les 18 et 19 mars à Paris, demande à l'ensemble des candidats à la présidence de la République de garantir la pérennité financière et l'indépendance du Service Public audiovisuel, un bien commun indispensable à notre démocratie.

 

 
Paris, le 19 Mars 2022

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