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Communiqués des sections
Section SNJ AFP

Expatriation, grilles salariales, droit de grève : propositions ou provocations ?


Attaché au dialogue social, le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, est activement présent depuis le début à la table des négociations d’un grand accord d’entreprise, pour défendre au mieux, dans un esprit constructif et non corporatiste, les droits des salariés. Nous nous étonnons cependant des postures adoptées par la direction sur au moins trois sujets :


EXPATRIATION / MOBILITE INTERNATIONALE

Sur l’insistance du SNJ, qui en a fait l’une de ses priorités, la direction s’était engagée à inscrire dans l’accord au moins un indicateur (pourcentage minimal) de présence de journalistes expatriés, afin de favoriser la mobilité internationale au sein de la rédaction de l’AFP et de garantir le maintien d’un solide réseau d’expatriés, qui aujourd’hui s’effrite dangereusement.

Des mois ont passé, et cet engagement oral n’a trouvé aucune traduction écrite. En outre, le document que la direction a choisi de présenter jeudi 2 juin aux organisations syndicales, sous le titre sans doute ironique « Conforter le réseau international », pose les bases du détricotage massif d’une politique de mobilité qui fait (faisait ?) pourtant la force et la singularité de l’AFP dans le paysage des agences mondiales. Cette remise en cause drastique des conditions d’expatriation et la « localisation » de nombreux postes sont inacceptables. Le SNJ ne signera aucun accord d’entreprise qui irait dans ce sens.

 

GRILLES DE SALAIRES DU PERSONNEL TECHNIQUE

La direction n’a pas caché son intention de revoir les salaires d’embauche des techniciens, qui lui semblent très supérieurs au marché. Mais elle n’avait jamais dit qu’il était question de remettre à plat la rémunération de salariés actuellement présents à l’AFP.

Ce choix nouveau provoque des inquiétudes légitimes chez nos collègues ouvriers des transmissions et cadres techniques, qui se sont mis en grève et en appellent aujourd’hui à l’arbitrage du PDG, Emmanuel Hoog. Le SNJ lui demande de réaffirmer sans tarder que les grilles des salariés actuels ne seront pas défavorablement impactées par l’accord d’entreprise.
 

DROIT DE GREVE

Comme si le climat social en France et à l’Agence n’était pas déjà assez délétère, la direction n’a trouvé rien de mieux que de proposer d’inclure dans l’accord des dispositions qui, si elles étaient appliquées, rendraient quasiment impossible la grève à l’AFP. Le SNJ, attaché au droit de faire grève comme au droit de ne pas la faire, veut rappeler ici que cette liberté est garantie par la Constitution de la République française.

La direction peut parfaitement, par voie de note interne, rappeler quelques principes légaux, notamment sur le non-paiement des heures ou jours de grève et l’obligation faite aux grévistes de se déclarer comme tels au plus tard au moment de leur prise de poste. Il n’est en revanche pas utile, et peut même être contreproductif, de vouloir inclure dans le grand accord des dispositions sur la grève (délai de préavis, réunions préalables…) qui risquent bien de ne pas résister devant les tribunaux.

L’AFP et son personnel ont besoin d’apaisement pour espérer conclure début 2017 un accord d’entreprise acceptable par tous. Nous en sommes loin ! Le SNJ y prendra sa part, en précisant et regroupant très prochainement dans un document l’ensemble de ses contre-propositions. Mais nous n’avons pas de temps à perdre avec des propositions de la direction qui n’en sont pas, des « ballons d’essai » qui ressemblent furieusement à des provocations.

 

Lire aussi sur le site de la section SNJ de l'AFP.

 

Paris, le 01 Juin 2016

Thèmes : Grève

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