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Communiqués des sections
Section SNJ Ile-de-France

SNJ BAYARD

Du jamais vu à Bayard : la direction refuse de négocier !



Alors que la direction entamait la NAO avec de sombres prévisions pour la presse française et notait une “tendance baissière” de notre marge opérationnelle, le SNJ ne s’est pas laissé enfermer dans ce discours catastrophiste. Nous avons pris les devants, présentant nos revendications avec de sérieux arguments. Cependant, à la dernière réunion du 11 mai, la direction a annoncé que “les augmentations générales des salaires ne feraient pas partie de la négociation”.

 

11 avril 2016 :
Les demandes du SNJ

  • Une augmentation de 150 euros bruts pour tous les salariés ayant un salaire inférieur à 5 500 euros.
  • L’augmentation du tarif réel des piges.
  • L’augmentation du barème minimum des piges.

 

Pourquoi ces demandes ?

L’année dernière, Bayard a réalisé plus de 5 millions d’euros d’économies !

  • Les réductions dites “Fillon” (réduction des cotisations patronales) ont représenté une économie de 554 875 euros en 2015.
  • Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) : 1 million d’euros sur 2015/2016.
  • L’économie sur le loyer du site de Montrougeaprès sa renégociation par Bayard : 1,2 million d’euros sur un an.
  • La sous-location d’un étage à la société Buffalo Grill.
  • La renégociation du contrat de la mutuelle des salariésen 2015. Le contrat avec la mutuelle Saint-Christophe coûte moins cher à Bayard.
  • Le non-remplacement des départs de l’entreprise a permis un gain de 2,5 millions d’euros.

Ces dernières années, les augmentations collectives accordées par la direction n’ont quasiment pas eu d’impact sur les salaires.

  • En 2013 : 40 euros bruts pour les salaires inférieurs à 2 500 euros (non signé par les syndicats).
  • En 2014 : une somme fixe (entre 10 et 40 euros bruts !).
  • En 2015 : et c’est reparti pour 10 à 40 euros bruts !

Les départs de l’entreprise (l’effectif CDI a baissé de 2,7 % en 2015) et les non-remplacements ont entrainé une augmentation significative de la charge de travail des salariés présents.

La pression mentale s’accentue au fil des ans et de la perte de postes de travail. De  nombreux salariés sont fatigués et ne supportent plus ni leur temps de transport, ni le brouhaha des open spaces, ni l’aggressivité de certains collègues et managers. On retrouve ce phénomène dans les réponses à l’enquête du CHSCT : 95 % des répondants sont prêts à s’organiser en télétravail pour un à deux jours par semaine.

Le SNJ estime que les salaires doivent augmenter significativement cette année. Les salariés donnent beaucoup pour que notre entreprise évolue et se transforme, assurant ainsi la pérennité de notre activité pour les générations à venir.

Les représentants du personnel sont présents et veillent à ce que la corde, souvent trop tendue, ne rompe pas.
Nous demandons à la direction de Bayard d’entendre les attentes des salariés et de prendre des décisions fortes sur les salaires.

 

11 mai 2016 :
La direction refuse de négocier les salaires

Méprisant les revendications argumentées du SNJ (voir page précédente) – formulées au nom des salariés, faut-il le rappeler ? –, la direction, par la voix de la directrice des ressources humaines, balaye en quelques mots le travail des organisations syndicales en renvoyant le sujet du pouvoir d’achat à l’accord sur l’intéressement : “C’est l’intéressement seul qui permettra le partage des bénéfices.”

Abasourdis, les syndicats ont accepté d’entendre la direction sur ses propositions alternatives : il s’agit de mesures sociales marginales (nous attendons de connaître le nombre de personnes concernées et l’enveloppe budgétaire allouée) : création d’un nouveau palier d’ancienneté pour les employés, confirmation de leur engagement sur la rente éducation pour la même CSP (prévoyance), réévaluation du forfait pour les journalistes contractualisés, création d’un nouveau palier d’ancienneté pour les pigistes, aide à l’accès au prêt et au logement pour les jeunes, des chèques emploi service universel (Cesu) pour les familles en difficulté, etc.

NON ! Vos délégués syndicaux ne vont pas en négociation pour “réfléchir” à des aides sociales qui dépendent de l’assistante sociale, voire de la commission sociale du comité d’entreprise.

 La négociation est obligatoire, et doit concerner TOUS les salariés

Le SNJ a dû rappeler à la direction que la négociation annuelle obligatoire sur les salaires doit concerner TOUS les salariés. L’employeur ne peut pas décider d’écarter des salariés ou des catégories de salariés. Rendez-vous compte ! Nous en avons été réduits à devoir relire à la directrice des ressources humaines la jurisprudence suivante : “La négociation annuelle obligatoire sur les salaires effectifs doit concerner la situation de l’ensemble des salariés” (Cass. crim., 28 mars 1995, n° 92-80.694, Bull. Crim., n° 130).
La direction nous reproche de ne pas tenir compte de ses arguments – baisse des aides à la presse, déflation – mais cela fait plus de dix ans que nous entendons la même chose ! Ça suffit ! À part pour les salariés touchant les plus faibles revenus, pour lesquels nous avons obtenu un maintien du pouvoir d’achat, tous les autres salariés ont vu leur pouvoir d’achat reculer ces huit dernières années.

L’intéressement ne peut et doit pas remplacer les augmentation collectives

Il est temps pour Bayard de trouver un nouveau souffle autrement qu’en étouffant les salariés. Il est temps de reconnaître le mérite des salariés de notre entreprise, et cela passe par des augmentations collectives de salaires correctes, négociées par les syndicats pour tous.
Ne pas donner d’augmentations collectives va profiter aux cadres supérieurs car l’enveloppe pour les augmentations individuelles va être augmentée !
Et à propos de l’intéressement, n’oublions pas que c’est un pourcentage du salaire. Il n’est donc pas égalitaire !

Voilà la conception du progrès social de la direction de Bayard !

N’hésitez pas à contacter vos élus SNJ afin de témoigner sur votre situation et votre perte de pouvoir d’achat que la DRH persiste à ignorer.
Mais cela ne va pas s’arrêter là.
Le SNJ appelle à la mobilisation de tous les salariés pour soutenir les syndicats !


Lire aussi sur le site de la section SNJ de l'Ile-de-France.

 

Paris, le 24 Mai 2016

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