La FIJ soutien le journaliste Ahmed Abba condamné à dix ans de prison au Cameroun !

Ahmed Abba, journaliste en langue haoussa de RFI, a été condamné le 24 avril à la peine de dix ans de prison ferme par le tribunal militaire de Yaoundé qui l’a accusé de « blanchiment de produits du terrorisme ». Il s'agit de la peine minimale prévue pour ce motif.

L'accusation initiale « d'apologie du terrorisme » avait été écartée en raison des preuves irréfutables (la traduction de l'ensemble des productions d’Ahmed Abba sur son antenne en haoussa) fournies par Radio France Internationale (RFI), son employeur.

Arrêté le 30 juillet 2015, Ahmed Abba a été soumis à la torture et à des mois d’humiliation. Quinze fois le procès a été reporté, car les juges ont essayé de construire un dossier à charge contre le confrère. L'objectif étant de le faire taire.

Pourtant, l'innocence et la qualité du journaliste ont pu être reconnues lors des audiences. Les avocats du journaliste ont décidé de faire appel.

Le Comité exécutif de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ. 600 000 adhérents dans 140 pays), qui tient séance à Moscou ces 29 et 30 avril 2017, exprime toute sa solidarité envers son confrère, injustement condamné, et tient à prendre toute sa part pour soutenir concrètement l'appel d'Ahmed AbbA contre cette condamnation inique.

C'est La Liberté de la presse qui est gravement mise en cause au Cameroun. La FIJ appelle ses adhérents à adresser des messages de solidarité à Ahmed AbbA.