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Communiqués de presse

L'acharnement contre Taha Bouhafs continue !


Le procureur de la République de Créteil refuse toujours de restituer son téléphone mobile à Taha Bouhafs. Son smartphone est son outil de travail. Il a été saisi par les forces de sécurité lors de son interpellation brutale à Alfortville (Val-de-Marne), le 11 juin dernier alors qu'il couvrait un conflit social pour « là-bas si j’y suis ». Depuis, impossible de le récupérer. Une fin de non recevoir lui est opposée ainsi qu’à son avocat et même à l’IGPN si on en croit cette dernière qui a entendu ce lundi 23 septembre notre jeune confrère, dans le cadre de son enquête.

Il est ainsi mis dans l’impossibilité de prouver son innocence et défendre ses droits puisque l'enregistrement des conditions de son arrestation, qui lui a valu un déboîtement d’épaule et dix jours d’ITT, est dans ce téléphone !

Pourquoi ce blocage ? Il y a deux entraves graves aux lois de notre démocratie :
- celles qui doivent permettre à tout justiciable d'être en possession des pièces lui permettant d'établir son innocence,
- la loi de 1881 sur la liberté de la presse qui protège le secret des sources des journalistes.

Le Syndicat National des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, dénonce ce véritable déni de justice qui est fait à son jeune confrère.

Le SNJ espère que ce véritable acharnement policier et judiciaire n’est pas lié au fait que c’est la vidéo de Taha Bouhafs qui a révélé les événements de la place de la Contrescarpe à Paris le 1er mai 2018 où s’est tristement illustré Alexandre Benalla.

Une plainte a déjà été déposée par son avocat pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». Une autre doit suivre pour « obstruction à la manifestation de la vérité ».

Le SNJ apporte tout son soutien à ce journaliste et appelle la profession à faire de même en exigeant, pour commencer, la restitution de son téléphone !

 

Paris, le 29 Septembre 2019

Thèmes : Liberté

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