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Pigistes, SE DÉFENDRE

Réunion d’information/formation

Le paiement en salaires, c’est la base

Réunion du 30 avril 2015

La rencontre d’information/formation organisée le 30 avril par le pôle pigistes du SNJ a réuni 17 journalistes pigistes au siège du syndicat à Paris. Plusieurs militants SNJ participaient à la rencontre pour rappeler les droits légaux et conventionnels des journalistes à la pige : un élu prud’homal à Paris, deux membres de la permanence emploi/formation, une négociatrice de la future complémentaire santé des journalistes pigistes, la rédactrice de la fiche « maternité des journalistes pigistes » et l’animatrice du Pôle pigistes.

A la question « quelle est la définition du journaliste professionnel ? », les réponses fusent mais incomplètes. En fait, tous les participants ou presque sont bien « journalistes professionnels » et détenteurs de la carte de presse. Seules deux rédactrices font état, pour certaines années, d’une majorité de paiements en droits d’auteur, quelquefois justifiés s’agissant de travaux pour l’édition, d’autres fois non s’agissant d’un réel travail de journaliste pour une entreprise de presse.

Pourtant la reconnaissance du statut de salarié et le paiement en salaire, rappelle-t-on, s’avèrent non seulement des obligations pour l’employeur mais aussi la clef d’entrée d’une bonne couverture sociale pour les salariés (maladie, maternité, accident du travail, chômage, retraite, prévoyance, formation).

D’autres problèmes récurrents sont débattus. La baisse du volume de travail. « L’oubli » des journalistes pigistes en cas de restructuration ou réorganisation entraînant la disparition des piges, d’une rubrique voire d’un titre. L’ancienneté conventionnelle non prise en compte (souvent intégrée de façon malhonnête dans le tarif de pige sans que ce soit annoncé). Les difficultés à obtenir l’indemnisation chômage après une perte d’emploi. Le manque d’information des journalistes pigistes sur le régime de prévoyance conventionnel pour lequel eux-mêmes et leurs employeurs cotisent, etc.  Débat animé et échanges fructueux autour de chacun de ces thèmes.

L’intérêt du recours aux prud’hommes est illustré par la (longue) procédure intentée par une consoeur pigiste, privée de travail pendant des mois par Prisma, sans respect de la procédure de licenciement. Totalement déboutée de ses demandes par les prud’hommes de Poissy (92), la journaliste a finalement obtenu gain de cause, trois ans et demi après les faits, auprès de de la Cour  d’appel de Versailles qui lui a alloué ses indemnités de préavis, de licenciement, pour rupture sans cause réelle et sérieuse ainsi que l’ancienneté avec rétroactivité. Pour un total de 40 000 euros. Un résultat encourageant pour ceux qui craignent de gaspiller énergie, patience et économies dans la démarche.

En cas de rupture du fait de leur employeur, avant de recourir à la justice, les participants sont invités à rappeler leurs droits par courrier recommandé, à mobiliser les représentants du personnel, notamment SNJ et à alerter l’Inspection du travail. Mais pour d’autres questions, si on souhaite poursuivre la collaboration, mieux vaux privilégier le recours à des questions des DP ou à une intervention des DS sans mention du nom des demandeurs. En l’absence de représentants du personnel, une démarche collective est conseillée auprès de la rédaction en chef ou du service RH ou encore de la permanence juridique du mercredi  au SNJ pour envisager l’envoi d’un courrier par le syndicat.

En clôture de la rencontre, plusieurs participants déclarent leur satisfaction pour les échanges, leur volonté de se syndiquer et leur vote imminent pour la liste SNJ aux élections à la Commission de la carte. Côté intervenants plusieurs initiatives sont envisagées pour améliorer l’information des journalistes pigistes sur leurs droits et pour tenter de régler plusieurs problèmes ponctuels évoqués.

le 04 Mai 2015

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