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Communiqués de presse

Les journalistes polynésiens aussi ont une conscience !


L'assemblée de la Polynésie française s'apprête à examiner un projet de loi sur la liberté de la presse qui doit accorder aux journalistes la possibilité de prendre la clause de cession et la clause de conscience. Soit deux dispositions qui garantissent en métropole, depuis 1935, les intérêts moraux des journalistes. Elles garantissent aussi et surtout les citoyens dans la confiance qu'ils peuvent avoir dans l'indépendance des médias.

L'avis négatif donné à ce projet de loi par le Conseil économique, social et culturel (CESC) le 27 septembre dernier a consterné la profession. « L'étroitesse du marché local » et le « nombre restreint d'entreprises concernées », invoqués étrangement par le CESC, rendraient au contraire encore plus nécessaire, s'il en était besoin, l'alignement sur les conditions de la métropole puisque les journalistes qui quittent leur emploi en Polynésie sont quasiment condamnés au chômage.

Les entreprises de presse en Polynésie française bénéficient d'aides à la presse, directes et indirectes, et d'un régime économique favorable. Elles doivent en accepter les contreparties, notamment sociales ! Elles n'en prennent manifestement pas le chemin puisqu'une organisation patronale a cru devoir dénoncer la convention collective des métiers de la presse, dont relèvent notamment les journalistes, dans le but d'abaisser encore les conditions sociales du secteur.

Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, demande à l'Assemblée de la Polynésie française de reconnaître que les journalistes polynésiens ont, eux aussi, une conscience.
 

Paris, le 06 Novembre 2016

Thèmes : Liberté

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