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Communiqués des sections
Section SNJ Nord

A Lille, encore un dérapage policier !


Un reporter-photographe travaillant pour La Voix du Nord a été agressé ce lundi 9 décembre par un commissaire de police, à la fin du blocage du lycée Pasteur, à Lille.

La situation était calme, pourtant, lorsque le photographe, accompagnée d’une rédactrice du même journal, se sont rendus devant l’établissement où le blocage avait été signalé. Il ne restait sur place plus qu’une dizaine de lycéens calmes et des forces de l’ordre lourdement équipées.

Un peu plus tôt, la police avait dispersé un attroupement d’environ 400 personnes en tirant treize cartouches de gaz lacrymogènes contre les lycéens qui avaient lancé quelques œufs et tenté de mettre le feu à une poubelle.

Après avoir interrogé quelques lycéens et s’être présentés comme journalistes, un commissaire de police et ses policiers ont chargé les deux journalistes, sans aucune sommation. Le commissaire a envoyé, en plein visage du reporter-photographe, un jet de gaz lacrymogène et l’a frappé de son autre bras, le giflant avec son porte-voix. Notre confrère a pu faire la photo du commissaire vociférant et a pu esquiver un peu le coup. Le commissaire, emporté par son élan, est tombé et a brisé son porte-voix.

Comme à Nantes le 5 décembre, ce journaliste a été agressé dans l’exercice de son métier alors qu’il couvrait une manifestation. Ce policier, commissaire de surcroît, a fait usage de la force d’une manière totalement inappropriée et a perdu son sang-froid, ce qui est grave de la part d’une personne dépositaire de l’autorité publique.

La section SNJ du Nord – Pas-de-Calais condamne fermement ces agissements. Il n’est pas acceptable que des journalistes soient blessés par les forces de l’ordre alors qu’ils ne font que leur métier. Pas plus que tout autre citoyen qui exerce son droit à manifester, ne commettant aucune violence, ni aucune infraction.

Le Syndicat national des Journalistes  (SNJ), première organisation de la profession, apporte son soutien à tous ses confrères et consoeurs empêchés brutalement d’exercer leur profession.

Puisque l’impunité des agresseurs semble acquise de la part des responsables gouvernementaux et que les employeurs ne se précipitent pas pour défendre leurs journalistes, le SNJ étudie avec ses conseils toutes les possibilités judiciaires, en France comme au niveau européen, pour faire cesser ces pratiques liberticides. A ce jour, plus de 200 journalistes en ont été les victimes.
 

Lille, le 09 Décembre 2019

Thèmes : Liberté

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