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Communiqués de presse

Manifestations du 18 octobre : un journaliste blessé à Paris


Le journaliste Zakaria Abdelkafi a été blessé à la tête lors de la manifestation du 18 octobre à Paris. Ce journaliste syrien aurait reçu un coup de matraque après un charge des CRS, alors qu’il exerçait sa mission d’informer, selon de nombreux témoignages. Zakaria Abdelkafi était tout à fait identifiable. Il portait également une caméra. Blessé à l’arcade sourcilière, il a été secouru par des streets medics, qui l’ont trouvé inconscient.

L’Oeil de la Maison des journalistes présente Zakaria Abdelkafi comme un photographe, militant et réalisateur syrien né en 1986. Militant puisqu’il a participé à la résistance civile syrienne contre le régime d’Assad, avant de se réfugier en France.

Il s’agit du deuxième journaliste syrien blessé lors d’une manifestation. Le photographe Ameer al-Halbi avait été matraqué par des CRS en novembre 2020 à Paris, lors d'une manifestation contre la proposition de loi Sécurité globale.

Toujours à Paris, la tête du cortège intersyndical a subi un assaut brutal de la part des CRS, qui ne ressemble en rien à une charge offensive enseignée et pratiquée par les forces de l’ordre. Sur une vidéo, on voit clairement des CRS, matraques à la main, se détacher du cordon de CRS et d’aller frapper des manifestants sans raison, alors qu'un service d'ordre avait été organisé par les syndicats.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) première organisation de la profession, condamne la charge volontaire des CRS contre le photographe Zakaria Abdelkafi. S’en prendre à un journaliste en mission, c’est s’en prendre à la liberté de la presse. Le SNJ sera à ses côtés s’il compte porter plainte.

A ce stade, le SNJ n’a pas connaissance d’autres heurts contre les journalistes lors des mobilisations du 18 octobre ni celle du 16 octobre et invite toute personne à lui faire remonter toute entrave à la liberté d’informer.

Le SNJ demande au nouveau préfet de police, Laurent Nuñez, de faire toute la lumière sur l’assaut brutal contre le cortège intersyndical. S’en prendre à des manifestants, c’est s’en prendre à la liberté de manifester.


 

Précisions

Dans une série de tweets publiée ce 20 octobre 2022, Zakaria Abdelkafi  « remercie infiniment tous ceux qui m'ont envoyé des messages et se sont inquiétés pour mon état de santé. » Il confirme avoir été blessé à « l’arcade sourcilière de mon œil gauche, par un objet dont j’ignore la nature. » Il précise : « Je n’ai aucune idée ni comment j’ai été blessé, ni par qui l’objet a été lancé, et par conséquent je n'accuse ni les policiers ni les manifestants d’être responsables de cet incident. »

 

Paris, le 20 Octobre 2022

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