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Communiqués de presse

Salaires : la PQR fait un peu semblant


C’était déjà une avancée en soi, puisqu’il n’avait plus été question des salaires dans la branche de la presse en régions depuis… 2008. Les organisations syndicales étaient conviées le 13 mai par le Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) à une réunion paritaire sur la négociation des barèmes des salaires minima dans la branche. C’est Yves Bonnefoy, directeur général adjoint du groupe Télégramme et président de la commission sociale du SPQR qui présidait les discussions, dans les locaux de l’Alliance de la presse d’information générale (APIG).

S’il s’agissait, comme il l’a dit, de « réamorcer la pompe du dialogue social », l’occasion a été gâchée tant la proposition patronale au ras des pâquerettes n’avait aucune chance de susciter autre chose que de la frustration. Reconnaissant à demi-mots que les fédérations patronales avaient été pressées par le ministère pour ouvrir ces négociations dans le contexte de l’envolée du coût de la vie, il n’avait d’autre mandat qu’un pauvre 1% sur les minimas (et non sur les salaires réels) qui n’aurait pas concerné grand monde dans la branche.

Alors que six coefficients des grilles conventionnelles de la PQR sont passés sous le niveau du SMIC, augmenté de 2,65% le 1er mai, dont le 95 chez les journalistes (1627€ pour un SMIC à 1645€), les employeurs de la presse en régions proposaient donc de remonter ces plus bas indices au niveau du SMIC, mesure de bricolage assortie d’un dispositif permettant une réévaluation automatique indexée sur la prochaine augmentation du SMIC s’il y en avait encore une d’ici au 31 décembre (ce qui reste probable avec ce niveau d’inflation).

Pointant du doigt les inévitables effets pervers d’un tel procédé, provoquant nécessairement un écrasement des échelons intermédiaires des grilles, l’ensemble des organisations syndicales se sont accordées pour décliner l’offre. Les éditeurs n’ont pas besoin d’une caution syndicale pour respecter la loi. Ils peuvent très bien réévaluer les plus bas niveaux de grille en unilatéral.

Le SNJ a déploré que la branche ne joue pas son rôle d’impulsion d’une politique salariale, dans le contexte inflationniste qui touche tous les salariés. A ce niveau d’engagement (1% et les plus bas échelons remis au niveau du SMIC), le message envoyé est même plutôt négatif. Pour une vraie « relance » du dialogue social, il faudra repasser.

 

Paris, le 23 Mai 2022

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