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Communiqués de presse

Sarkozy, France Télévisions et Rue 89 : non lieu et victoire pour la liberté d’information !

Un non lieu final vient d’être rendu dans l’affaire où deux journalistes de "Rue 89" et un technicien du service public avaient été mis en examen à la suite d’une plainte contre X pour "vol et contrefaçon". Deux journalistes de France 3 avaient été également entendus à plusieurs reprises par les enquêteurs.

Le 30 juin 2008, le Président de la République, qui doit être interviewé dans le 19/20 de France 3, se rend à France Télévisions. Il n’apprécie probablement pas d’y être accueilli par une manifestation extérieure des salariés du service public, en colère contre sa volonté, qu’ils estiment meurtrière, de réformer l’audiovisuel.

Lors du JT de France 3, il est longuement interviewé. Puis, sur le site « Rue89 », apparaît une petite séquence pré-interview où Nicolas Sarkozy s’emporte, notamment parce qu’on ne lui répond pas alors qu’il salue un technicien.

On peut voir l’ancien chef de l’Etat agacé : "Quand on est invité, on a le droit qu’on vous dise bonjour, ou alors on n’est plus sur le service public. Ça va changer" déclare-t-il. Avant de lancer à l’un des journalistes présent sur le plateau pour l’interroger : "Tu es resté combien de temps au placard ?".

Ses propos sont tenus en public, dans les locaux du service public.

La direction de France 3 dépose alors une plainte que certains assurent avoir été téléguidée par l’Elysée.

Un dossier vide, une longue enquête et, quelques années plus tard tout le monde a été finalement mis hors de cause.

Que d’énergie et d’argent dépensés !

Il reste que la direction de France Télévisions n’en sort pas grandie. Le SNJ qui, pendant ces années, lui a demandé de lever cette plainte n’a jamais été entendu.

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, à chaque instant aux côtés des mis en cause, se félicite de cette fin heureuse.

Car si les poursuites se sont exercées sur le terrain du vol, c’est bien d’accès à l’information qu’il s’agissait, d’information concernant le premier personnage de l’Etat, dans l’exercice de ses fonctions, à un moment politiquement délicat – la réforme de la nomination des dirigeants de l’audiovisuel public – qui était d’intérêt général.

Le droit à la libre circulation de l’information est bien réaffirmé.

Paris, le 04 Juillet 2012

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