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Communiqués de presse

Une « Alliance » pour quoi faire, monsieur Baylet ?


Quatre fédérations patronales de la presse (SPQR, SPQD, FPPR et SPQN) viennent d’annoncer la création d’une structure commune, nommée l’Alliance, pour « parler d’une seule et même voix » face aux pouvoirs publics (la Correspondance de la Presse du 4 juin). La présidence de cette nouvelle organisation reviendrait à Jean-Michel Baylet, le patron du groupe La Dépêche du Midi, qui dirige déjà l’Union de la presse en région (Upreg), composée du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) et du Syndicat de la presse quotidienne départementale (SPQD).

En avril, le SNJ a saisi Jean-Michel Baylet au sujet de la non-application par l’entreprise Dépêche Hebdos de deux accords conclus en presse hebdomadaire régionale. Jean-Michel Baylet vient de faire répondre au SNJ qu’il n’entendait pas appliquer le dernier accord salarial (+ 0,5 % au 1er décembre 2017). La raison ? L’entreprise Dépêche Hebdos n’adhère pas – n’adhère plus, en fait – à la Fédération de la presse périodique régionale (FPPR). En revanche l’accord du 10 mai 2017 révisant la grille des journalistes devra impérativement être appliqué : il a été étendu par le ministère du Travail.

Pour rappel, en 2017, le groupe La Dépêche avait licencié trois journalistes de sa filiale, le site Rugbyrama, au motif qu’ils avaient demandé, et obtenu, leur carte de presse sans en avoir référé à leur employeur. Etrange façon de considérer la Commission de la carte, instance paritaire dans laquelle siègent les patrons de presse. Enfin, quid des jeunes journalistes embauchés récemment par La Dépêche, des confrères de PQR contraints de signer des contrats de travail sous statuts d’agences de presse ?

Nous en sommes donc là : un patron de presse prétend à la fois coiffer quatre fédérations patronales et faire fi des accords sociaux signés. Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, exige un minimum de cohérence, le respect par les employeurs des accords et des dispositions légales, en espérant que la « nomination » de M. Baylet à la tête de cette « Alliance » ne soit pas de très mauvais augure pour le dialogue social dans cette nouvelle branche de la presse d’information générale qui se dessine.

 

Paris, le 08 Juin 2018

Thèmes : Presse écrite

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