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Communiqués des sections
Section SNJ Océan Indien

Virée pour un reportage trop long ?

On n'arrête pas le progrès ! Grâce à Radio FreeDom, la jurisprudence française risque d'évoluer. On va désormais pouvoir licencier une journaliste pour les raisons suivantes (vous avez le droit de cocher plusieurs cases):

► Reportage supérieur à 1 heure de temps, sans autorisation de dépasser l'heure;

► Reportage durant 4 heures et 20 minutes (dont des interventions en direct sur l'antenne) sur un fait-divers qui a mobilisé tous les médias de l'île;

► Texto envoyé à un collègue : "Dieu est grand et voit tout", considéré comme propos menaçant;

► Pas d'envoi de sms pour rendre compte des débuts et fins de reportage;

► Refus d'assurer le standard de FreeDom, une tâche qui ne relève pas du journalisme.

Cette volonté de licencier pour ces motifs (et quelques autres du même niveau) sont en tout cas la volonté affichée par le patron de la radio à la colombe, qui a convoqué ce vendredi 22 janvier notre consoeur Maryline Dansi en entretien préalable au licenciement. Le SNJ et l'Union syndicale Solidaires réfutent toutes ces accusations, toutes plus absurdes les unes que les autres.

Il faut savoir que notre consoeur a déposé une requête auprès du Conseil des Prud'hommes en 2014 pour faire valoir ses droits. Nous attendons que la justice se prononce et nous sommes convaincus que cette procédure de licenciement est une tentative d'intimidation de notre consoeur. Nous ne nous laisserons pas abattre.

Nous notons qu'elle fait l'objet d'une mise à pied conservatoire, une procédure normalement destinée à des personnes dangereuses pour l'entreprise, en les privant de leur salaire. Nous envoyons toutes nos amitiés à Fredo Rivière, récemment licencié de FreeDom pour des motifs tout aussi ridicules et qui a entamé une procédure aux prud'hommes.

Véronique Hummel, secrétaire du SNJ 974

Nous appelons tous les journalistes à diffuser cette information sur Twitter avec le hashtag #freedommokentole
Et pourquoi ne pas appeler la libre antenne de FreeDom (0262 99 12 00) pour demander des explications ? La libre antenne, c'est fait pour ça !

 

L'HISTOIRE

Freedom, la colombe qui maltraite les journalistes

C’est pourtant FreeDom qui avait débauché notre consoeur Maryline, ayant remarqué son professionnalisme sur une autre antenne. Confiante, Maryline Dansi avait rejoint avec enthousiasme la radio à la colombe en juillet 2012. Mais elle a vite déchanté. Car dès qu’elle a osé demander le paiement des heures de nuit et l’équité dans le paiement des heures supplémentaires, sa situation est devenue très difficile. Elle a demandé l’application de la convention collective : à partir d’août 2013 elle a reçu des lettres lui reprochant des choses aussi absurdes que de laisser volontairement dormir un collègue dehors pendant une nuit de cyclone.

Maryline a craqué, a dû être hospitalisée… Grâce au SNJ, elle a obtenu l’application de la Convention collective mais FreeDom ne lui a pas payé l’intégralité du 13e mois. Tout est bon pour l’embêter, y compris la faire travailler systématiquement tous les week-ends depuis trois ans, alors que le Code du travail indique qu’il faut organiser un roulement entre les salariés. L’employeur insinue même qu’elle n’effectue pas ses horaires de travail !

Maryline a saisi le conseil des prud’hommes, où elle a expliqué qu’elle subissait une forme de harcèlement. Sans surprise, FreeDom a nié ces accusations. FreeDom se fait passer pour la radio de la solidarité réunionnaise ; en réalité elle maltraite ses journalistes comme n’importe quel gro zozo maltraite ses ouvriers dans ses plantations.

 

Lire aussi sur le blog du SNJ Réunion.

Saint-Denis-de-la-Réunion, le 22 Janvier 2016

Thèmes : Licenciement

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