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Communiqués de presse, Communiqués des sections
Section SNJ RFI

Les mensonges et la violence, ça suffit !

FO SNJ-CGT SNRT-CGT SNJ SUD

La décence veut qu’ils se retirent

Développement, synergies, stratégie, avenir radieux, pertinence, concurrence, conquêtes, ressources propres, technologies dernier cri... ou plutôt, dernier râle. Le PDG de l’audiovisuel extérieur de la France et son comité exécutif n’on fait et ne continuent à faire, que mentir.

Avec une violence sociale inouïe, Alain de Pouzilhac et sa direction ont poussé au départ des talents, des compétences, des savoirs qui ont fait la richesse de RFI. Plus de 300 suppressions d’emplois en trois ans, dans l’unique but de détruire.

Avec un mépris constant des salariés et de leurs élu(e)s, Alain de Pouzilhac et sa direction ont dénigré RFI - dont ils se prétendaient les garants - dans la presse, devant la représentation nationale, auprès des tutelles, à chaque occasion, en usant systématiquement d’un vocabulaire dénigrant, insultant et mensonger. Aucune, aucun salarié de la seule radio internationale de service public de la France n’a oublié qu’elle ou il a été affublé(e), à un moment ou à un autre de ces quatre dernières années, des termes élégants et respectueux de « cadavre », « ringard(e) », « immobiliste », etc.

Avec une désinvolture inadmissible à l’égard des parlementaires, Alain de Pouzilhac et sa direction ont mené avec autant d’acharnement que d’arrogance, leur projet de destruction de RFI. Leur unique obsession : offrir le modeste budget de la radio et quelques renforts humains à une télévision sous-dotée depuis sa création dans un mélange privé (TF1)-public.

Avec un déni forcené de la réalité et une rouerie sans bornes, Alain de Pouzilhac et sa direction ont inventé leur succès, à coup de statistiques bidon, de sondages fantaisistes et de dépenses considérables et scandaleuses en « auto-propagagande ». Leurs bilans professionnel, humain et financier sont catastrophiques et doivent être sanctionnés.

Avec un aplomb qui ne peut plus être toléré, Alain de Pouzilhac et sa direction ont, le 23 mai 2012, affirmé qu’ils reportaient de quatre semaines le déménagement des premières rédactions de RFI, en déplorant « la qualité du son des studios dans le nouvel immeuble [qui] ne correspond pas aux exigences d’excellence professionnelle qui sont [celles de l’AEF] ». Quel aveu d’incurie et de mépris des professionnels de RFI, du gouvernement et des contribuables français. Personne ne peut croire à la découverte d’un tel fiasco, à 48 heures seulement de la date prévue pour ce déménagement et après tant d’alertes émises, depuis des mois, par les personnels et leurs représentants.

Ce que dévoile ce ‘contretemps’, c’est que le déménagement de RFI à Issy-les-Moulineaux n’offre aucun avenir à la radio. L’immeuble est délabré (les salariés déjà forcés d’y séjourner décrivent un enfer au quotidien), sa structure incapable de supporter les équipements radiophoniques, ou la documentation de RFI !!! Ce déménagement ne vaut qu’arrêt de mort pour la radio, et dépeçage au profit exclusif de France24, le chouchou de l’AEF.

Synergie ?
Non, c’est de vampirisation et d’asphyxie mortelle qu’il faut parler !
Développement ?
Non, c’est de démantèlement qu’il faut parler !
Stratégie audiovisuelle publique extérieure ?
Non, c’est de basse politique, connivences, outil de communication à usage de « décideurs », de captation de moyens publics qu’il faut parler !
Economies ?
Non, trois fois non.
C’est de confortable rente immobilière pour un groupe privé qu’il faut parler, en lieu et place d’un loyer versé à l’Etat, par RFI à la bien-nommée Maison de la Radio.
C’est de gâchis financier qu’il faut parler, en travaux inutiles, séminaires, déjeuners et autres fêtes.
C’est de salaires patronaux indécents, d’inflation onéreuse de postes de direction au détriment des moyens rédactionnels et techniques, qu’il faut parler.

Désavoués par les salariés de RFI qui ont très massivement (94,4%) dit non, par vote le 5 décembre 2011, à la fusion, Alain de Pouzilhac et sa direction n’ont aucune légitimité.

Paris, le 25 Mai 2012

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