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Communiqués de presse, Communiqués des sections
Section SNJ RFI

SNJ FMM

Messieurs les présidents, libérez Hassan Ruvakuki !

Accusé d’abord de terrorisme, puis d’association de malfaiteurs, le correspondant de Radio-France Internationale (RFI) en swahili au Burundi, est en prison depuis fin 2011.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, et membre fondateur de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), exige à nouveau sa libération et interpelle les présidents français et burundais sur son sort.

Bravant les interdictions et les menaces policières, les journalistes burundais manifestent chaque mardi pour réclamer la libération d’Hassan Ruvakuki. Le correspondant de RFI en swahili au Burundi a été arrêté en novembre 2011, au retour d’un reportage en Tanzanie où il avait couvert l’émergence d’une nouvelle rébellion burundaise.

Hassan Ruvakuki a été condamné en première instance à perpétuité pour terrorisme, alors qu’il n’a fait que son travail de journaliste : collecter l’information, même sur les terrains les plus difficiles. En appel, en janvier dernier, les juges n’ont pas suivi le procureur, qui réclamait à nouveau la perpétuité. Mais Hassan Ruvakuki est resté en prison, condamné, cette fois, à trois ans de détention pour "participation à une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux propriétés". Le procureur, trouvant la décision trop clémente, s’est ensuite immédiatement pourvu en cassation, privant ainsi Hassan Ruvakuki de la possibilité de bénéficier d’une remise en liberté conditionnelle.

Aujourd’hui, Hassan Ruvakuki en est à son 17e mois de prison, pour le seul crime d’avoir fait son métier.

Hassan Ruvakuki travaille pour un média français, RFI, fort de la confiance de 45 millions d’auditeurs dans le monde. C’est pourquoi le SNJ demande à François Hollande de plaider la cause de notre confrère lors de la visite à Paris de son homologue burundais Pierre Nkurunziza.

Le SNJ demande également au chef de l’Etat burundais d’assurer une véritable indépendance de la justice, et de faire en sorte que cesse cet acharnement judiciaire.

Le sort de Hassan Ruvakuki nous concerne tous : il en va de la liberté de la presse dans une des zones les plus dangereuses du monde : les Grands Lacs. Hassan Ruvakuki doit être libéré.

Comme il l’a fait par le passé, via la Fédération internationale des journalistes, le SNJ se joindra à toutes les initiatives pour soutenir Hassan Ruvakuki.

Paris, le 01 Mars 2013

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