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LE SYNDICAT, Communiqués de presse

États généraux de la presse écrite

Une nécessaire vigilance à l’heure de la transcription législative

Le SNJ ira défendre la profession à l’Elysée

Les travaux des quatre pôles des Etats généraux ont été consignés dans un "Livre vert", remis le 8 janvier 2009, lors d’une réception officielle au ministère de la Culture et de la Communication. Puis, le 23 janvier, à l’occasion de ses voeux à la presse, le président de la République a détaillé la suite qu’il comptait donner à l’ensemble. A chaque fois, le SNJ s’est exprimé.

Livre vert : le pire a été évité

Initiés par un pouvoir politique qui ne conçoit l’information qu’au service de sa propre communication, organisés en pôles qui faisaient la part belle aux éditeurs, lieu de surenchère permanente de la part des patrons de presse, les Etats généraux de la presse écrite ont généré de fortes inquiétudes chez les journalistes.

Inquiétude quant à la volonté affichée de remettre en cause des éléments fondamentaux de leur statut, comme les droits d’auteur ou la clause de cession. Inquiétude devant la perspective de voir légalisé le traitement de l’information des non-professionnels. Inquiétudes enfin de constater que l’amélioration des contenus, condition essentielle pour retrouver la confiance des lecteurs et donc booster la diffusion, ne figurait a priori pas dans les thèmes de réflexion retenus.

Ces inquiétudes, le SNJ, première organisation de la profession, les a relayées au sein des trois groupes de travail dans lesquels il a été admis, et où il a choisi de siéger jusqu’au bout. Il les a également exprimées devant le chef de l’Etat, qui a souhaité l’entendre, le 19 décembre dernier.

Aujourd’hui, en attendant d’analyser dans le détail toutes les propositions du Livre vert des Etats généraux (90 recommandations), le SNJ note avec satisfaction qu’un certain nombre d’hypothèses de travail, qui auraient conduit à affadir l’information, réduire un peu plus le pluralisme, et déstabiliser les rédactions, n’ont pas été retenues par les groupes de travail.

C’est le cas, par exemple, de la dérégulation totale des droits d’auteur qui était réclamée par le SPMI et le SPQR, ou de la disparition de la clause de cession, après que d’importants groupes de presse s’en sont servi pour diminuer les effectifs.

Le SNJ se félicite également de voir figurer la proposition d’intégrer un code de déontologie à la Convention collective nationale de travail des journalistes (CCNTJ), ainsi que le demandaient depuis longtemps les syndicats de journalistes. Une disposition qui a le mérite d’engager l’ensemble de la chaîne éditoriale (journalistes, hiérarchie, direction) dans le respect des pratiques éthiques.

Il relève avec intérêt la part donnée à la formation continue, présentée comme une nécessité pour les trois-quarts des journalistes qui n’ont pas suivi de formation initiale. Alors que certaines dispositions légales sont toujours bloquées par les basses manœuvres des employeurs, il se réjouit de voir que l’ouverture de la formation continue aux journalistes pigistes ne souffre pas, ici, de contestation.

Enfin, le SNJ soutient la proposition de travailler à la définition d’un statut pour les éditeurs en ligne.

En revanche, la nécessaire reconnaissance par la loi de l’indépendance des équipes rédactionnelles - exprimée par le SNJ dès 2006 et reprise depuis par l’ensemble des organisations de journalistes, syndicales et associatives - n’a été retenue par aucun pôle des Etats généraux. Preuve, s’il en est, de l’hostilité des éditeurs, surreprésentés dans les groupes de travail, à voir remis en cause de quelque manière que ce soit ce qu’ils estiment être leur droit divin sur l’éditorial.

Cette reconnaissance des équipes rédactionnelles est pourtant une condition première de l’amélioration de la qualité des contenus et constituerait un signal fort en direction de l’opinion, visant à retrouver sa confiance.

Rien non plus dans le Livre vert qui incite à conditionner les aides à la presse au respect d’un « code de bonne conduite » éditoriale et sociale, ce que le SNJ ne peut que déplorer.

La présentation du Livre vert est une étape importante des Etats généraux de la presse écrite, mais cela n’est qu’une étape. S’ouvre aujourd’hui la phase cruciale, qui débouchera sur la traduction de ces recommandations dans une reforme législative. Au vu du sort réservé à certains rapports passés, à commencer par le dossier de l’audiovisuel public, les craintes du SNJ restent entières.

Comme il l’a fait tout au long des Etats généraux, notre syndicat suivra de près le discours du président de la République annoncé pour la fin janvier et interviendra, si nécessaire, tout au long de la procédure législative.

Depuis plus de 90 ans, le SNJ s’attache à être présent partout où sont en jeu l’avenir de la profession et le rôle de l’information dans notre démocratie. Cette vigilance est plus que jamais d’actualité.

(Communiqué du 8 janvier 2009)

Nicolas Sarkozy va dans le sens des Etats généraux

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, prend acte des annonces du président de la République, reprenant pour l’essentiel le contenu des conclusions des Etats généraux de la presse écrite.

Sur plusieurs points concernant directement la profession (droits d’auteur, déontologie, formation, presse en ligne), les décisions annoncées vont dans le sens de ce que le SNJ a défendu lors des travaux.

Malgré les conditions d’organisation de ceux-ci et la composition très déséquilibrée des groupes de travail, les positions des plus extrémistes des éditeurs n’ont pas été retenues. Ce qui conforte le choix du SNJ de se battre jusqu’au bout aux Etats généraux, et partout où le sort des journalistes et la qualité de l’information sont en jeu.

Bien entendu, le SNJ, rédacteur de la première charte déontologique de 1918, est disponible pour participer aux réflexions qui vont se poursuivre (déontologie, équipes rédactionnelles...).

Il appelle la profession à rester très vigilante quant à la traduction législative des décisions annoncées ce 23 janvier.

le 23 Janvier 2009

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