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Communiqués de presse

Violences contre les journalistes : le FN n’a pas changé

Jeudi soir, alors qu’elles suivaient un déplacement de Jean-Marie Le Pen à Nice, deux journalistes, l’une travaillant pour Europe 1, l’autre pour LCI, ont été blessées pendant une bousculade provoquée par les personnes chargées du service d’ordre du Front national. La première a reçu un coup de coude dans la poitrine, la seconde a été violemment projetée en arrière. Notre consoeur d’Europe 1, profondément choquée, a porté plainte et s’est vue prescrire cinq jours d’interruption totale de travail.

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, exprime son entière solidarité avec les deux victimes de ces odieux agissements et sera à leurs côtés pour toute action devant la justice. Il demande que la lumière soit faite et les responsables clairement identifiés.

Le SNJ rappelle le droit élémentaire d’accès et de liberté de circulation des journalistes pour exercer leur travail d’information dans un pays démocratique. Comme le précise de la Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ-1918-38-2011) "Le journaliste accomplit tous les actes de sa profession (enquête, investigations, prise d’images et de sons, etc…) librement, a accès à toutes les sources d’information concernant les faits qui conditionnent la vie publique et voit la protection du secret de ses sources garantie."

Ce nouveau dérapage illustre bien le double visage du Front national, rattrapé chaque jour par les écarts de ses militants, qu’ils soient président d’honneur ou membres du service d’ordre. Chassez le naturel, il revient au galop. Les attaques contre les journalistes, et la liberté d’informer, sont une vieille habitude pour le parti d’extrême-droite.

Pendant le congrès du FN, en 2011 à Tours, un confrère de M6 avait eu son accréditation annulée avec interdiction de couvrir l’événement. Un autre, de France 24, avait été agressé, insulté puis brutalement expulsé, après avoir eu son téléphone portable et sa carte de presse arrachés. Il avait déposé plainte contre X pour vol et violences. Il y a quelques semaines, dans le cadre de la campagne des Européennes, une équipe de France 3 avait été interdite d’accès, au meeting de Jean-Marie Le Pen, à Grenoble. Puissent ces comportements inacceptables ouvrir les yeux des électeurs sur la véritable nature du parti de Marine Le Pen.

Le masque de ce parti d’extrême droite "en voie de dé-diabolisation" se fissure vraiment.

Le SNJ demande aux pouvoirs publics de mener les enquêtes sérieuses et de prendre toutes mesures éventuellement nécessaires pour assurer aux journalistes la liberté d’informer leurs concitoyens.

Paris le 13 Juin 2014

accès pour tous