8 mars 2025 : à quand la vraie égalité salariale ?
1972 : le législateur pose le principe « à travail égal, salaire égal ».
Plus d’un demi-siècle après, les militant(e)s SNJ continuent à user leur énergie pour ferrailler contre les patrons de médias, afin de faire appliquer ce principe simple, l’évidence même.
Depuis 2019, l’apparition de l’index d’égalité professionnelle n’a pas facilité la tâche des négociateurs et négociatrices d’accords sur l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail. Sorti d’un cerveau à la pensée complexe, cette échelle de valeur est souvent détournée de ses objectifs.
Une guerre des chiffres, de tableaux statistiques, est engagée. Côté patronal, tous les moyens sont bons pour brouiller les cartes, dissimuler les indicateurs révélateurs, éviter de présenter les tableaux détaillés, des outils indispensables pour entamer toute négociation solide.
Quelques rares médias consentent à débloquer une « enveloppe de rattrapage salarial », même modeste, lors des NAO. A ce compte là, on continuera longtemps à faire du sur place…
Les mesures les plus évidentes, comme la publication en interne des postes libres à tous les niveaux hiérarchiques, se heurtent à des réticences patronales, jugeant la barre sans doute trop haute pour les femmes !
La profession de journaliste compte presque autant de femmes que d’hommes (elles représentent 48,4 % des cartes de presse). Combien d’années seront encore nécessaires pour appliquer des mesures de bon sens, en premier lieu l’égalité salariale intégrale ?
Le SNJ, première organisation de la profession, qui applique la parité dans toutes ses instances, ne peut se satisfaire d’une telle situation…. L’accepter contribuerait à cautionner cette illusion d’égalité beaucoup trop éloignées de la réalité.