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Procès de Tarascon : la justice doit considérer les violences contre les journalistes comme des délits


Le SNJ, la CFDT-Journalistes et le SNJ-CGT étaient parties civiles à ce procès devant le tribunal de police de Tarascon. Le prévenu était un gros exploitant local qui répondait de « violences légères » envers une équipe de reporters du magazine de France 2 Envoyé Spécial qui enquêtaient sur lexploitation de travailleurs saisonniers dans le sud de la France en 2020.

A laudience, le prévenu a refusé obstinément de reconnaître des violences pourtant filmées par les journalistes victimes et ne sest pas excusé, expliquant son geste par un accès  « de colère » !

Son avocat a comparé les faits à dautres violences légères comme celles qui consistent « à arroser une personne avec un tuyau darrosage » ou « ébouriffer quelquun sans son consentement (sic) ».

Le président du tribunal, qui a visionné les images du reportage dEnvoyé Spécial a, lui, donné une tout autre vision de lagression, la décrivant comme « violente tant physiquement que verbalement. Si vous vouliez faire peur aux journalistes, et bien vous avez réussi votre coup, ils ont eu très peur », a til estimé.

Pour le représentant du ministère public, qui a réclamé 700 € damende contre lexploitant agricole soit quasiment le maximum prévu par la loi (750€), ce dossier aurait dû être jugé devant un tribunal correctionnel car le fait de foncer sur les journalistes avec un véhicule 4X4 de 2 tonnes qui représente une arme par destination aurait pu blesser plus grièvement notre confrère.

Lavocat des syndicats de journalistes (SNJ - CFDT-Journalistes - SNJ-CGT)  a demandé au tribunal de condamner lintéressé à 1 € symbolique et aux entiers dépens de linstance au nom des agressions répétées contre une profession de plus en plus menacée en France et de latteinte intolérable faite à la liberté de la presse.

Nous syndicats de journalistes, dénonçons ces violences inadmissibles et nous demandons à la justice de les considérer comme des délits qui sont susceptibles d’être poursuivis devant un tribunal correctionnel et non comme des contraventions de simple police.

Le nombre dagressions ne cesse de croître et nous ne pouvons plus tolérer de tels actes de violence à l’égard des journalistes qui ne font que leur métier, celui dinformer et d’éclairer légitimement les citoyens.

Dans une démocratie, la liberté dinformer librement est une garantie de progrès. La bafouer, cest interdire le libre accès à une information éclairée et certifiée.
 

 

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Tarascon, le 21 Décembre 2021

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