Droits des femmes : le choc des mots et des photos à Ouest-France

Ce mardi 28 avril, un lecteur anonyme s’émeut de l’article publié dans le journal du 30 mars sur les difficultés rencontrées par les femmes qui ne pourraient pas avorter à cause du confinement. « Un tel article et de tels arguments n’auraient pas pu plus mal tomber à un moment où tant de personnes fragiles luttent contre la mort (...) » Et il demande si : « Ce coronavirus et les effets si tragiques qui s’ensuivent ne sont-ils pas une opportunité pour revoir ce que nous avons appelé des « droits » ? »

Le SNJ déplore que de tels propos aient été relayés dans le journal Ouest-France et s’interroge sur le choix éditorial de sa publication par la rédaction en chef. Nous condamnons le fait d’avoir offert une tribune à une vision rétrograde et réactionnaire de la société. Ces propos qui portent atteinte aux droits des femmes, s’ajoutent à deux autres contenus inadmissibles, en huit jours.

ouest-france.fr a rendu compte du viol d'une promeneuse à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, le 24 avril. L’article sous-entendait que la femme avait une part de responsabilité dans le crime qu’elle venait de subir, puisqu’elle n’avait pas le droit de se trouver dans ce parc. Une façon ignoble d'inverser la culpabilité...

Troisième scandale : une publicité présentant une femme à demi-nue dans une position très suggestive au milieu d’un article sur un féminicide, dans le Nord, le 20 avril, sur le site d’ouest-france.fr

Ouest-France s'est doté d'une charte sur la présence des femmes dans le journal et sur leur représentation, mais l'applique de façon aléatoire. Cette succession de contenus inconvenants en huit jours est inadmissible. A l’heure où Ouest-France réfléchit au journal de demain, il serait bon de veiller à ce que le journal d’aujourd’hui ne ressemble pas à celui d’avant-hier.

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