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Communiqués de presse

MOBILISATION CONTRE LA PPL SECURITE GLOBALE

"La liberté de la presse est un droit fondamental"


Discours d'Emmanuel POUPARD, Premier secrétaire général du SNJ, lors du rassemblement contre la PPL Sécurité Globale, place du Trocadéro, ce samedi 21 novembre, à Paris.



Marseille, Lille, Montpellier, Rouen, Niort, Brest, Poitiers, Le Havre, Limoges, Dunkerque, Annecy ou encore Auxerre et Saint-Etienne. Des rassemblements sont organisés ce samedi 21 novembre partout sur le territoire national pour dire Stop à la loi Sécurité globale, et ce après la mobilisation réussie du 17 novembre à l’appel de la coordination plurielle composée de syndicats de journalistes, d’organisations de défense des droits de l’Homme, d’ONG, de sociétés de journalistes, d’associations et de collectifs.

Cette proposition de loi débattue depuis mardi à l’Assemblée nationale vise à restreindre la liberté de la presse, la liberté d’expression, la liberté d’informer et d’être informé. C’est un recul sans précédent de nos libertés publiques et fondamentales en France ! La modification de l'article 24 n'y change rien. Le texte tel qu'il a été voté reste inacceptable. Il n'a qu'un seul objectif : renforcer le sentiment d'impunité des forces de l'ordre et rendre invisibles les violences policières.

Les déclarations contradictoires du ministre Darmanin ont levé le voile sur les véritables intentions de ce gouvernement. Il s'agit bien de museler la presse !

Cette proposition de loi intervient alors que le ministère de l’Intérieur a mis en place le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre. Il y a une tentative nette du ministère de l’Intérieur de tenir le stylo des journalistes, leur micro ou leurs images. L’intention est claire : mettre au pas les journalistes !

Les dispositions de cette proposition de loi vont assécher les rédactions d’informations, couper les journalistes de leurs sources et nécessairement obliger les journalistes à s’autocensurer.

Nos craintes sont confirmées par Claire Hédon, Défenseure des Droits, ainsi que trois rapporteurs spéciaux des droits de l’Homme à l’ONU. La France est en train de violer le droit international.

Depuis plus de 6 mois, des alertes ont été déposées sur la plateforme de l’Europe pour la protection et la sécurité des journalistes. Depuis plus de 6 mois, la France n’a répondu à aucune de ces alertes.

La profession, que l’on dit parfois difficile à mobiliser, s’est levée pour s’opposer aux accréditations de journalistes couvrant des manifestations sur la voie publique. Des éditeurs et des directeurs de l’information ont également interpellé les pouvoirs publics pour défendre la liberté de la presse.

Le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, remercie l’ensemble des citoyens, des associations, des syndicats, qui sont mobilisés à nos côtés. La liberté de la presse n’est pas un privilège des journalistes mais un droit fondamental, un des biens les plus précieux de la démocratie.

Le SNJ appelle les rédactions à se soulever contre la proposition de loi en les invitant à mener une campagne virale sur les réseaux sociaux, en alertant leurs directions et à se rapprocher des coordinations locales pour s’opposer à ce texte.

Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de garantir la liberté d’expression des citoyens et en particulier le droit des journalistes à informer, révéler, commenter, critiquer, caricaturer.

Ensemble, faisons tomber la loi Sécurité Globale !

Vive la liberté d’expression !

Vive la liberté de la presse !

 

Paris, le 21 Novembre 2020

Thèmes : Liberté

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