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Communiqués de presse

Le SNJ condamne l’agression d’un journaliste à Alençon


Un journaliste d’Ouest-France a été roué de coups dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 octobre, à Alençon (Orne). Il avait été alerté par la présence de tirs de mortier dans le quartier prioritaire de Perseigne, vers 2 heures du matin. Arrivé sur place, notre confrère s’est approché d’un groupe d’une vingtaine de jeunes du quartier pour faire son travail de reporter et leur parler. Il n’en a pas eu le temps.

« Ils m’ont d’abord frappé puis arraché mes deux téléphones et mon portefeuille », témoigne-t-il. S’en est suivi un déchaînement de violences. Il a reçu de nombreux coups de poing au visage qui l’ont fait chuter au sol. Une fois à terre, ses agresseurs ont continué de lui asséner des coups de pied dans le dos et dans la tête, tout en ne cessant de l’insulter.

« Je pense qu’ils m’ont pris pour un policier en civil », explique le journaliste d’Ouest-France qui s’était déjà rendu plusieurs fois auparavant dans ce quartier de Perseigne en proie à des violences urbaines ces derniers mois.

Notre confrère a réussi à s’extraire de ses agresseurs et à s’enfuir seul, à pied, marchant sur plusieurs centaines de mètres, le visage ensanglanté. Il n’y avait aucune présence policière sur place. Des habitants l’ont pris en charge et raccompagné en voiture jusqu’à sa rédaction.

Blessé, et sous le choc, il s’est rendu à l’hôpital pour y être soigné. Il souffre de plusieurs blessures, notamment à l’arcade sourcilière et à la pommette, ainsi qu’aux côtes. Il s’est vu notifié trois jours d’incapacité totale de travail. Des examens médicaux complémentaires doivent être réalisés ce lundi. Il a déposé plainte au commissariat de police.

La direction d’Ouest-France, qui condamne fermement « des faits inadmissibles », annonce qu’elle va déposer plainte, également, avec constitution de partie civile : « Ouest-France réaffirme l’importance essentielle du droit et de la liberté d’informer et l’impérieuse nécessité de protéger celles et ceux qui y contribuent ».

Le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, condamne l’agression dont a été victime notre confrère dans l’exercice de sa mission. Il tient à assurer ce journaliste de son soutien total. Le SNJ se portera à ses côtés devant la justice.

 

Rennes, le 23 Octobre 2022

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