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Élections carte de presse

Les dix engagements du SNJ

  1. Liberté d’informer.- Le SNJ se porte systématiquement au côté des journalistes agressés, menacés, empêchés d’exercer, en France et à travers le monde. Le SNJ est un fervent défenseur de la liberté d’informer, qui est d’abord un droit des citoyens à bénéficier d’une information honnête, pluraliste et de qualité. Le SNJ s’oppose à la directive européenne pour la protection du secret des affaires, destinée à protéger les intérêts de quelques-uns contre l’intérêt général et dénonce la prolifération des « procédures-bâillons », consistant à abuser des dispositions de la loi de 1881 sur la diffamation, pour susciter l’autocensure, et faire taire les rédactions. Le SNJ estime que la démocratie doit être protégée des fausses nouvelles sur les « Fake news », qui justifieraient des restrictions à la liberté d’expression voire un retour de la censure.
     
  2. Protection des sources.- Le SNJ milite pour un renforcement de la loi Dati de 2010 sur la protection du secret des sources des journalistes, fragilisée par la loi Renseignement de 2015. Le SNJ réclame un vrai statut protecteur pour le lanceur d’alerte, sans qui il n’y aurait plus de source journalistique, et plus de journalisme d’investigation, forcément nécessaire dans ce monde où la communication est devenue la seule règle, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat.
     
  3. Liberté d’accès.- Le SNJ revendique le libre accès des journalistes aux lieux de privation de liberté, dans le respect des règles de sécurité, hors le cadre d’une visite parlementaire ; le libre accès des journalistes aux lieux recevant du public, gares, centres commerciaux, salles de spectacles, enceintes sportives, sans avoir à solliciter une autorisation de filmer ou de prendre des photos ; le libre accès des journalistes aux informations publiques et documents administratifs, et à toutes les sources d’information, dès lors que ces informations sont d’intérêt public.
     
  4. Lutte contre la précarité.- Le SNJ dénonce et combat la précarisation de la profession, qui affaiblit les collectifs de travail et asservit les rédactions. Le SNJ se bagarre inlassablement pour obtenir des barèmes de salaire décents dans toutes les formes de presse, et imposer aux employeurs le respect des droits légaux et conventionnels des journalistes rémunérés à la pige. Le SNJ est en campagne permanente contre le recours au régime des auto-entrepreneurs, la dernière forme de précarité à la mode, et tous les subterfuges utilisés pour contourner le salariat, qui ont pour effet de déposséder les journalistes de tous leurs droits.
     
  5. Aides à la presse.- Le SNJ considère qu’il y a urgence à mettre en œuvre une réelle réforme des aides à la presse, permettant leur conditionnement à des exigences sociales et éthiques. Le SNJ revendique le droit pour les organisations syndicales de salariés de siéger au sein du comité d’attribution de ces aides publiques. Le SNJ réclame un rééquilibrage de ces aides, dans un but d’amélioration du pluralisme.
     
  6. Droits d’auteur.- Depuis le 12 juin 2009 (loi Hadopi), les journalistes de presse écrite bénéficient sans contestation possible de droits d’auteur garantis par un accord d’entreprise obligatoire. Dans trop d’entreprises, cet accord n’a pas encore vu le jour. Par ailleurs, au niveau européen, alors qu’il est question depuis plusieurs années de la création d’un droit voisin au bénéfice des éditeurs, le SNJ revendique un partage équitable de ces nouveaux revenus entre éditeurs et auteurs, afin de ne pas rompre l’équilibre fragile de la loi de 2009.
     
  7. Audiovisuel.- Le SNJ milite pour une réforme du mode de désignation des dirigeants des entreprises de l’audiovisuel public, qui garantisse leur indépendance, et pour l’avènement d’un vrai service public de l’information, déconnecté des contraintes de la course à l’audience, indépendant des pouvoirs politiques et des intérêts privés. Le SNJ réclame également une refonte du Conseil supérieur de l’audiovisuel et une redéfinition de ses missions.
     
  8. Indépendance et pluralisme.- Le SNJ réclame une loi contre la concentration des médias aux mains d’intérêts privés, instituant la création de nouveaux seuils qui prennent en compte les audiences liées aux supports numériques. Le SNJ revendique également des droits collectifs pour les rédactions, et un statut juridique de l’équipe rédactionnelle, afin de renforcer l’indépendance des rédactions vis-à-vis des actionnaires et des annonceurs.
     
  9. Droits et devoirs.- La déontologie journalistique est inscrite dans les gênes du SNJ, qui s’est construit sur un acte fondateur : la rédaction de la charte d’éthique de 1918. Le SNJ milite sans relâche pour que ce texte, réactualisé en 2011, et son équivalent européen, la Déclaration de Munich (1971), soient reconnus comme les références uniques de la profession.
     
  10. Conseil de presse.- Le SNJ appelle de ses voeux la création d’une instance de déontologie paritaire et même tripartite, associant des représentants des salariés, des employeurs et du public. Fondée sur le modèle de la Commission de la Carte, cette instance qui pourrait être saisie par toute personne ou institution s’estimant mal traitée, publiera ses avis en s’appuyant sur une charte d’éthique commune à toute la profession et à toutes les entreprises de médias.
     
le 11 Avril 2018

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