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Communiqués de presse

Manif anti-pass : des journalistes agressés à Paris et en région


A Paris, deux journalistes de l'Agence France-Presse ont été menacés de mort et agressés, samedi 15 janvier près du palais de Tokyo, lors d'un rassemblement anti-pass vaccinal organisé par le mouvement Les Patriotes de Florian Philippot. Les deux agents de sécurité qui les accompagnaient ont également été pris à partie.

150 manifestants, identifiés comme étant d'extrême droite par les journalistes, sont arrivés près de l’équipe de l’AFP. L’un des individus a alors déclaré : « C’est l’AFP, niquez-les ces fils de pute ». Une cinquantaine de personnes se sont alors dirigées vers la vidéaste pour en découdre avec elle. Les agents de protection se sont interposés, permettant aux deux journalistes de s’échapper.

Les agents de sécurité, frappés à coups de matraque et pour l'un d'eux blessé, et les journalistes, rapportent avoir été menacés de mort. L’AFP indique porter plainte, de même que la société employant les deux agents.

A Caen, la rédaction de Ouest-France a été la cible des manifestants anti-pass samedi 15 janvier. Ils ont tenté de pénétrer avec violence dans les locaux et ont insulté les journalistes restés à l'intérieur, qui en ont été choqués. Une journaliste de Ouest-France qui couvrait la manifestation a été insultée. Elle va porter plainte ainsi que le journal.

Samedi 8 janvier, les journalistes de France 3 Normandie avait été insultés et pris à partie. Des manifestants anti-pass avaient tagué les murs de la rédaction et effectué des gestes obscènes en direction des journalistes. Depuis, des journalistes viennent travailler la peur au ventre.

En août déjà, des journalistes de France 3 Normandie et Ouest-France avaient été empêchés de couvrir des manifestations, insultés ou agressés par un manifestant qui tentait de faire tomber du matériel professionnel.

France 3 et Ouest-France ont porté plainte à chaque fois.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, condamne avec la plus grande fermeté ces agissements et cette violence devenue habituelle à l’encontre de journalistes.

Le SNJ est prêt à se porter aux côtés des confrères et des consœurs qui ont été pris à partie, insultés, bousculés ou menacés samedi dernier et ces dernières semaines. Le SNJ dénonce avec force la banalisation de ces violences, qui ne suscitent pratiquement plus de réaction politique, et sont devenus quasi hebdomadaires.

Ces actes sont la suite logique des débordements constatés lors du premier meeting d'Eric Zemmour à Paris-Villepinte, le 5 décembre dernier, encouragés par le candidat lui-même, et des appels à la haine lancés contre les journalistes par plusieurs représentants de l'extrême droite.

S’en prendre aux journalistes, c’est s’en prendre à la démocratie.

 

Paris, le 17 Janvier 2022

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