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Communiqués de presse

Paris Match : la liberté d'informer doit primer


A l'heure de la commémoration de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, deux associations de victimes exigent la saisie du numéro de l'hebdomadaire Paris Match sorti ce jeudi, et le retrait de tous les numéros. Une demande relayée par le ministère public qui dès ce  mercredi 12 juillet, a assigné Hachette Filipacchi Médias et la directrice de publication de Paris Match, et « demande au tribunal d’ordonner le retrait de la vente » du magazine et « l’interdiction de diffusion sous tous formats, notamment numérique », a indiqué le parquet de Paris, qui a également ouvert une enquête pour « violation du secret de l’instruction et recel » de ce délit.

Le référé, une procédure d’urgence, sera examiné ce jeudi à 14 heures.

Dans ce ne numéro, l'hebdomadaire publie des clichés issus des images filmées par des caméras de surveillance, sur les lieux, le soir de l'attentat. Les photos incriminées ne permettent pas l'identification des victimes.

Si l'on peut évidemment comprendre la douleur et l'émoi des victimes, et s'y associer pleinement, le caractère informatif de ces photos et leur publication comme témoignage de l'horreur d'un acte barbare commis contre une population civile, n'est pas discutable.

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, affirme qu'il est dangereux pour la liberté de l'information qu'une telle requête soit encouragée. Une procédure rarissime, quasiment plus mise en oeuvre depuis l'époque de la guerre d'Algérie il y a plus de 50 ans. En matière de liberté de l'information, depuis la loi de 1881, les cours de justice, aussi bien françaises qu'européennes ont toujours récusé la censure "a priori" et privilégié, comme la Charte d'éthique, le droit du public à être informé, ce qui ressort de la responsabilité des journalistes.

 

Paris, le 13 Juillet 2017

Thèmes : Indépendance

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