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Communiqués de presse, Comité national

En 2021

Résolution finale du Comité national du SNJ


Réuni en Comité national le 12 mars 2021 en visioconférence, le Syndicat National des Journalistes (SNJ) exige le retrait immédiat de la proposition de loi Sécurité globale (PPLSG) dont certaines dispositions instaurent une surveillance généralisée de la population et portent atteinte à la liberté d’informer et d’être informé. En plus de ce texte qui arrivera au Sénat ce mardi 16 mars, d’autres dispositions s’empilent dangereusement contre les libertés fondamentales : les trois décrets fichage, l’article 18 du projet de loi Séparatisme (véritable clone, en plus dangereux, de l’article 24 de la PPLSG), sans oublier le Schéma national de maintien de l’ordre (SNMO) contre lequel le SNJ est au Conseil d’Etat sur le fond.
Le SNJ appelle les consœurs et les confrères à se rassembler ce mardi 16 mars (jour d'examen de la proposition de loi Sécurité globale) à 16 heures devant le Sénat à Paris et devant les préfectures et sous-préfectures en régions, selon les modalités à définir par les sections régionales et d’entreprise, en lien avec les coordinations locales. La surveillance généralisée ne doit pas devenir la règle, et nos libertés l’exception.

Alors que nous traversons une crise sanitaire sans précédent avec des conséquences économiques et sociales, le SNJ s’alarme de la lenteur du déploiement du fonds de lutte contre la précarité, censé compenser les pertes de salaire de milliers de journalistes rémunérés à la pige en France, privés de revenus depuis de nombreux mois.

Alors que nous soufflerons le 16 avril 2021 la première bougie du décret pigistes qui permet de mettre en place le dispositif de chômage partiel aux journalistes rémunérés à la pige, le SNJ pointe du doigt certains employeurs qui rechignent toujours à appliquer aux pigistes ce droit à l’activité partielle, dont bénéficient les journalistes permanents dans les rédactions.

Alors que le SNJ a été auditionné par la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) sur les conditions d’accès aux aides à la presse et par la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale dans le cadre d’une mission flash relative aux aides à la presse, la première organisation de la profession rappelle l’urgence d’une réforme en profondeur du dispositif, et la nécessité de conditionner ces aides à des exigences sociales et éthiques.
Cet argent public ne doit pas servir à licencier des journalistes, mais doit au contraire permettre aux citoyens d'avoir accès à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, comme le rappellent la Déclaration des droits de l'homme et la Constitution française.

Le SNJ appelle les rédactions à lutter pour leur indépendance éditoriale dans un contexte de fortes turbulences politiques.

Il poursuivra tout employeur qui usera de pressions diverses à l’encontre de représentants syndicaux. La liberté syndicale doit être sanctuarisée.

Le SNJ salue la victoire juridique du Conseil de Déontologie Journalistique et de Médiation (CDJM), qui était attaqué par Valeurs actuelles et le SEPM, le syndicat patronal de la presse magazine. Cette décision conforte cette instance de déontologie, créée avec le soutien du SNJ en décembre 2019, dont le but est de restaurer la confiance entre la profession et le grand public.

 

Paris, le 12 Mars 2021

accès pour tous