Formulaire de recherche


SNJ - 33 rue du Louvre - Paris 75002 - 01 42 36 84 23 - snj@snj.fr - Horaires


Communiqués de presse

Rassemblement pour Julian Assange et notre droit de savoir

 

Alors que Julian Assange, le journaliste le plus primé du XXIe siècle, entame sa 5e année de détention arbitraire dans le Guantánamo britannique de Belmarsh, 250 personnes se sont rassemblées dimanche 16 avril, place Saint-Michel à Paris, à l’initiative du Comité de soutien Assange, dont fait partie le SNJ, pour demander la libération du fondateur de WikiLeaks et son asile politique en France.

 


 

Le gouvernement britannique s’apprête à livrer le journaliste australien aux États-Unis, le pays qui le persécute depuis treize ans. Il y risque jusqu’à 175 années de prison pour « espionnage ».

Plusieurs signataires de « L’Appel de Paris pour Julian Assange » – soutenu désormais par 50 médias et organisations – étaient représentés. Les prises de parole ont ainsi vu se succéder : Maryse Artiguelong, membre du Bureau national de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et vice-présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) ; Dominique Pradalié, présidente de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ; Emmanuel Vire, secrétaire général du SNJ-CGT ; Isabelle Piroux, membre du Bureau national du SNJ ; Daniel Mermet, journaliste et animateur radio, directeur du site Là-bas si j’y suis ; Daniel Claeysen, membre du Conseil national du Mouvement de la Paix ; Kahina Saadi, membre du Bureau d’Attac France ; Yann Gasnier, avocat, membre d’Anticor ; Olivia Zémor, présidente d’Europalestine ; Corinne, cofondatrice du groupe Assange, l’ultime combat.

La journaliste Karen Sharpe a aussi pris la parole pour évoquer son livre Julian Assange parle. Laurent Dauré et Viktor Dedaj sont intervenus au nom du Comité de soutien Assange.

La représentante du SNJ a annoncé que le premier syndicat de journalistes en France a décidé de faire de Julian Assange un membre d’honneur. Sa carte lui sera envoyée bientôt.

Un hommage a été rendu à Claude Gérard, patron du cinéma l’Espace Saint-Michel (situé sur la place du même nom), décédé le 26 janvier. En demandant que le documentaire sur l’affaire Assange Hacking Justice sorte dans sa salle fin 2021, il a rendu possible la grande tournée de projections-débats qui a eu lieu ensuite dans toute la France.

À la suite des prises de parole, quatre militant(e)s, bouche bâillonnée, portant la combinaison orange des prisonniers de Guantánamo, se tenant chacun(e) dans une cellule de la taille de celle d’Assange (2mx3m), ont réalisé une chorégraphie exprimant l’enfermement, l’espace exigu, la souffrance, la privation, la mise sous silence, et enfin la possibilité d’une liberté retrouvée.

Le public était invité à occuper une 5e cellule, chacun pouvant revêtir la tenue du prisonnier, mettre un masque avec le visage d’Assange, se saisir d’une pancarte avec des mots personnels ou venant du fondateur de WikiLeaks.

Un stand proposait les livres essentiels dédiés à cette affaire kafkaïenne et un atelier d’écriture offrait la possibilité d’écrire une lettre à la maire de Paris Anne Hidalgo, notamment pour demander que Julian Assange soit fait citoyen d’honneur de la capitale. Les 90 courriers seront remis à la mairie mardi.

Une chorale a clos le déroulé de cet événement avec des chants engagés et des participants sont spontanément montés sur la fontaine St-Michel, chacun brandissant l’une des lettres du message « Libérez Julian Assange » et appelant, avec un public déterminé, à sa libération immédiate.

D’autres actions sont déjà prévues. La prochaine lors des deux concerts que Roger Waters donnera le 3 et 4 mai à Paris. Le cofondateur du groupe Pink Floyd est un soutien fidèle d’Assange.

 

Paris le 17 Avril 2023

accès pour tous