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Communiqués de presse

[Fédération européenne des journalistes]

Russie : 18 journalistes arrêtés lors de manifestations contre la guerre


La Fédération européenne des journalistes (FEJ), le groupe européen de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) dénonce dans un communiqué les arrestations arbitraires de journalistes lors des manifestations anti-guerre en Russie que nos consoeurs et confrères couvraient pour informer le public.



Plus de 1 300 personnes, dont 18 journalistes, ont été arrêtées ce mercredi 21 septembre en Russie, alors que des rassemblements contre la mobilisation militaire déclarée par le président Vladimir Poutine pour la guerre en Ukraine se déroulaient dans 42 villes du pays. La Fédération européenne des journalistes (FEJ) demande la libération de ces citoyens qui manifestaient pacifiquement, ainsi que des journalistes qui couvraient ces manifestations.

Selon l'observatoire indépendant de la police OVD-Info, au moins 1 328 personnes, dont 18 journalistes identifiés par l'Union des Journalistes et des Travailleurs des Médias (JMWU), ont été arrêtées dans tout le pays jusqu'à présent. La majorité des personnes détenues sont des femmes.

La plupart des journalistes détenus portaient un gilet de presse et une carte de presse professionnelle. Certains d'entre eux ont été rapidement libérés, d'autres ont reçu des contraventions, ce qui les expose à des amendes et à de courtes peines de prison. Selon OVD-Info, le journaliste, Denis Lipa, a été battu à Moscou par la police lorsqu'il montrait sa carte de presse.

Le journaliste Artem Krieger, qui diffusait en direct pour SOTA-Vision, a été arrêté, accusé d'entrave à la circulation et a reçu une convocation au bureau d'enregistrement militaire.

« Ce n'est pas la première fois que nous voyons la police traiter les journalistes couvrant les manifestations comme des manifestants eux-mêmes », a déclaré Andrei Jvirblis, secrétaire du bureau du JMWU. « Parfois, cela peut s'expliquer par l'ignorance des policiers, mais cette fois, la volonté de supprimer toute information sur les manifestations contre la politique des autorités est évidente. Une société privée de canaux d'information ressemble à un organisme dont les réflexes de douleur sont atrophiés. Une telle situation est fatalement dangereuse ».

« Ces arrestations ciblées de journalistes par la police constituent une opération de censure massive », a déclaré la présidente de la FEJ, Maja Sever. « Il est clair que les autorités russes font tout pour cacher la vague de protestations en Russie. Nous saluons le travail des journalistes russes qui prennent des risques personnels pour informer le public de la vague d'opposition à la guerre en Ukraine ».

 
Bruxelles, le 23 Septembre 2022

Thèmes : International (FEJ, FIJ)

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