Confinement : du relâchement au Progrès
A la suite de l’article intitulé « Les rencontres ne restent pas virtuelles dans le milieu gay », et de son titre associé en Une, « Communauté gay : du relâchement dans le confinement », publiés ce samedi 18 avril dans nos éditions du Rhône, la section SNJ du Progrès, syndicat majoritaire à la rédaction, tient à exprimer sa volonté de se désolidariser très clairement des préjugés véhiculés.
Comment en est-on arrivés à relayer sans contradictoire ni mise en perspective les propos d’un médecin associant orientation sexuelle et incivilité, assimilant les personnes de la communauté gay à un potentiel danger sanitaire ? La section SNJ du Progrès déplore que l’angle choisi n’ait pas été mieux cadré, et ne peut que s’interroger sur la série de défaillances, dans la chaîne de production et de validation de l’information, ayant conduit à ce bug’ éditorial, et ce titre de Une racoleur et stigmatisant.
Pour autant, nous soutenons notre consoeur face aux accusations d’homophobie dont elle est la cible : nous la savons absolument insoupçonnable sur ce point. Nous condamnons fermement les attaques violentes et le cyber-harcèlement qu’elle a subis sur les réseaux sociaux depuis samedi.
Enfin, nous regrettons les explications tardives et très timides regrets de la rédaction en chef, que ce soit dans nos éditions de lundi ou dans les médias, vraiment pas à la hauteur de l'indignation légitime suscitée. Un journal est une oeuvre collective, forcément imparfaite, et soumise à une multitude d’aléas. Faire amende honorable, présenter de réelles et sincères excuses pour avoir involontairement donné le sentiment de cautionner des idées qui ne correspondent pas à la ligne éditoriale du Progrès, aurait été une attitude plus courageuse et plus digne.