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Communiqués de presse, Communiqués des sections
Section SNJ Bretagne

Ouest-France

Fermetures de rédactions : les dirigeants d’Ouest France ont-ils perdu le Nord ?

Communiqué de l'intersyndicale SNJ - CFDT - CFE-CGC - CGT

Fermer des rédactions, fusionner des réseaux de correspondants, déserter le terrain. Voilà comment la direction d’Ouest France affronte la crise que traverse le journal. Nos dirigeants auraient-ils oublié que l’information locale est la raison d’être d’Ouest France ? Que c’est par elle que le journal est utile aux lecteurs et justifie son existence « au service du bien commun », selon la formule chère à M. François Régis Hutin.

Il y a deux ans, la direction nous demandait de retrousser nos manches et demandait aux journalistes de travailler plus de jours dans l’année pour rétablir les équilibres financiers. Il y a un an, elle lançait un plan de départs volontaires prétendant à nouveau résorber le déficit. Des efforts fournis non pour lancer un projet rédactionnel nouveau et ambitieux, mais seulement pour compenser le recul de la publicité et de la diffusion.

Une fois le rideau tiré à Châteaulin, Pont-l’Abbé, Landerneau, une fois les moyens de Cherbourg et Morlaix réduits à peau de chagrin, que va-t-il se passer ? La situation du journal sera-t-elle meilleure ? Ce qui est sûr, c’est que dans les rédactions, où le moral n’est déjà pas très haut, chacun va se demander quelle sera la prochaine à mettre la clé sous la porte.

Pendant des années, les salariés des ventes ont bataillé pour maintenir la diffusion face à la concurrence, avec, toujours, l’objectif d’améliorer le portage. Aujourd’hui, c’est l’incompréhension et la stupéfaction devant ce virage à 180° de la direction.

Est-ce là le « nouveau modèle » que F.R. Hutin appelait à inventer, fin septembre, devant son état-major ? Un modèle où des bataillons de décideurs dessinent, par petites touches, ce qui prend peu à peu la forme d’un plan de capitulation ?

Depuis des années, nous le répétons : il faut cesser d’écraser les salariés sous la charge de travail, tout en réduisant leurs moyens. Il faut renoncer à vouloir contrôler le moindre de leurs gestes avec une hiérarchie pléthorique et un fonctionnement de plus en plus bureaucratique. Il faut, au contraire, redonner des marges de manœuvre, des capacités d’initiatives et du temps pour aller sur le terrain.

S’il y a des économies à faire, il y a encore bien des pistes qui n’ont pas été explorées. L’important parc de grosses voitures de fonction, régulièrement renouvelé, en est une. L’armée de décideurs chers payés pour fermer des rédactions en est une autre. A l’inverse, fermer des agences nous apparaît comme la toute dernière des solutions à envisager.

 

le 04 Novembre 2014

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