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Communiqués des sections
Section SNJ Rhône

Le Progrès

Rédaction mutuelle, non merci !

Communiqué commun au SNJ et à la SDJ du Progrès


Mais qui sont ces trois nouveaux rédacteurs et le photographe, signataires ce matin de la page d’interview du premier ministre François Fillon dans nos colonnes ? Comme il est réconfortant de constater la capacité d ?anticipation de notre direction. Les départs en clause de cession sont à peine actés que les remplaçants sont déjà là, et pas n’importe qui : quatre « pigistes » de luxe estampillés groupe Ebra, dont Rémi Godeau, qui n’est autre que le rédac-chef de l’Est Républicain ! Que va devenir notre Xavier Antoyé ?

Il faut croire, quand même, que cette opération de provocation-mutualisation n’a pas vraiment fait la fierté de notre titre. Une longue interview et un commentaire en page 3, pas une ligne pour l’annoncer en Une, cherchez l’erreur ! C’était sans doute compris dans le contrat. Pour ce qui est du contrat passé avec nos lecteurs, à qui on vend de l’Est Républicain sous l’emballage Progrès, ça fait un peu marché de dupes, voire tromperie sur la marchandise. A l’image de ce qui s’annonce pour le traitement de la Coupe du monde.

Heureusement que Michel Lucas, notre banquier préféré et saint patron du Crédit Mutuel, est venu nous expliquer il y a une semaine qu’il ne raisonnait pas en terme de groupe, mais entreprise par entreprise, parce qu’une entreprise, c’est des charges et des profits et blablabla. Heureusement qu’il a répété que l’Est Républicain n’avait absolument rien à voir avec le Crédit Mutuel.

Le SNJ, premier syndicat de la profession, et la Société des Journalistes du Progrès sont totalement opposés à cette logique. La politique de mutualisation des contenus éditoriaux n’est qu’un vague cache-misère de l’appauvrissement des rédactions. C’est aussi une remise en cause inquiétante de l’autonomie des rédactions dans leurs choix journalistiques de traitement de l’information. Ce n’est pas de cette malbouffe rédactionnelle, ni du recyclage en boucle des mêmes informations, échangées telles des boîtes de petits pois, dont ont besoin les journaux régionaux. Refusons le plan social déguisé qui s’annonce au niveau des rédactions.
 

Lyon, le 03 Juin 2010

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