Le harcèlement judiciaire d'Ariane Lavrilleux doit cesser
Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, tient à apporter son soutien plein et entier à Ariane Lavrilleux.
La journaliste de Disclose vient d’apprendre sa convocation, le 17 janvier 2025, en vue d’une possible mise en examen pour « appropriation et divulgation d'un secret de la défense nationale ». Son domicile avait déjà été perquisitionné par la Direction générale de la sécurité intérieure en septembre 2023 avant une garde à vue de 39 heures. Ce harcèlement judiciaire n’a qu’un but : l’intimider afin de connaitre ses sources.
Cela doit cesser.
En novembre 2021, elle avait contribué à révéler - avec trois autres journalistes - des informations d’interêt général sur une opération militaire secrète de la France en Egypte qui a conduit à l'exécution arbitraire de centaines de civils, sur fond de vente d’armes.
Ariane Lavrilleux encourt aujourd’hui cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende pour avoir fait son métier. Il est urgent de renforcer la loi de 2010 sur la protection du secret des sources des journalistes afin que celle-ci - « pierre angulaire de la liberté de la presse » selon la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme - soit effective.