Le journaliste Guillaume Bernard doit être relaxé

La liberté de la presse menacée au tribunal de Toulouse

Le journaliste Guillaume Bernard doit être relaxé

     Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, appelle tous les citoyens à apporter leur soutien à notre confrère Guillaume Bernard et à  défendre la liberté de la presse le 15 novembre prochain au Palais de Justice de Toulouse à 8h30.

     Le journaliste Guillaume Bernard travaillant pour plusieurs médias – Rapports de forceEcomNewsSans Transition Magazine –, a été arrêté samedi 12 octobre, à Toulouse, lors d’une manifestation des Gilets jaunes au fallacieux motif de « jets de projectile ». Il a été gardé à vue 27 heures, et était convoqué ce vendredi 18 octobre, au tribunal correctionnel de Toulouse, au motif, tout aussi imaginaire, de « rébellion », qui n’a sans doute d’autre but que de justifier le traitement qu’on lui a fait subir abusivement. A ce dossier fantoche, s’ajoute une nouvelle gabegie judiciaire : la convocation n’ayant pas respecté les délais légaux, l’audience a été reportée au 15 novembre prochain.

     Il s’agit d’une atteinte grave et sans précédent à la liberté de la presse à Toulouse où, déjà, les forces de l’ordre se sont distinguées à plusieurs reprises ces derniers mois, lors des manifestations des Gilets jaunes pour entraver la liberté de mouvement des journalistes, lorsqu’ils ne les ont pas chargés ou matraqués, comme ce fut notamment le cas d’un confrère de RT France. La répression sans précédent du mouvement Gilets jaunes s’est aussi accompagnée d’atteintes physiques envers des non-manifestants, comme les street-médics ou les observateurs de la Ligue des droits de l’Homme.  

     La menace ou la répression physiques envers la presse de la part de certains policiers sur le terrain semblent ne plus leur suffire. Désormais, à Toulouse, lorsqu’un journaliste fait son travail – se rendre sur le terrain, interroger, constater, prendre des notes, filmer –, il s’agit aussi de l’intimider, avec garde à vue et tribunal à la clé.

     Le triste constat est celui de membres de forces de l’ordre qui, en toute impunité jusqu’à ce jour, entendent ne pas être dérangées par les journalistes sur la voie publique, et qui, malgré les interventions des syndicats de journalistes auprès des pouvoirs publics ne cessent de commettre, crescendo, des atteintes à la liberté de la presse.

     Guillaume Bernard rejoint la trop longue liste de nos consœurs et confrères entravés dans l’exercice de leur métier, interpellés, injuriés, blessés, placés en garde à vue ou poursuivis sur tout le territoire français qui ne sera bientôt plus celui de la République.

     Cela ne peut que renforcer notre volonté d’informer le public.

     Dans cette procédure injustifiée - qui, à défaut de museler la profession, cherche à impressionner le public - il ne peut y avoir d’autre alternative que la relaxe pure et simple de Guillaume Bernard, accompagnée d’excuses et de réparations de la part de l’État.

 

Contact : SNJ section Midi-Pyrénées  Tél., fax, répondeur : 05.62.11.35.04. email : snj.ddm.midipyrenees@gmail.com

 

Toulouse
Vendredi 18 octobre 2019
Accès pour tous