Le repreneur des ASH devra finalement reprendre aussi les délégués du SNJ
Ce 6 mars 2025, la procédure d’appel lancée par les dirigeants d’Alaloop Media à l’encontre de trois de ses journalistes – par ailleurs militants du SNJ – a été déboutée par la cour d’appel de la chambre commerciale du tribunal de Metz. Les trois salariés conservent donc leurs postes au sein de la rédaction des ASH.
Rappelons les faits : le 20 novembre 2024, les juges messins ont accordé à la nouvelle société Alaloop Media la cession de quatre titres de presse, dont le magazine ASH, mensuel de référence des travailleurs sociaux.
Produits par les sociétés ASH Publications et SCM, ces titres étaient la propriété de l’ex-groupe Téma (alias Groupe6TM) de François Grandidier, lui-même en liquidation judiciaire. La cession a aussi entraîné le transfert de 23 salariés postés (et de nombreux pigistes), la partie ASH comptant 10 salariés repris, dont les trois journalistes concernés.
Une précision loin d’être anodine : jusqu’au jour de la cession, les salariés en question étaient deux élus titulaires du CSE et une déléguée syndicale. À ce titre, ils s’étaient prononcés en faveur d’un autre candidat à la reprise. Pour eux, la suite s’est révélée problématique : défauts manifestes d’information, attribution de nouvelles tâches parfois hors périmètre éditorial, tentative d’intimidation… Malgré le soutien à leur égard de toute la rédaction des ASH via une motion de défiance puis une grève de deux jours, et malgré le risque psychosocial que cette procédure a fait peser sur leurs têtes, le nouvel employeur avait choisi de maintenir son appel.
C'est pourquoi, tout en nous félicitant de la décision judiciaire, nous resterons très vigilants quant au sort réservé à ces anciens représentants de notre syndicat et, plus largement, quant aux droits de tous les journalistes au sein de la société Alaloop Media.