MOTION - Soutien total aux journalistes de Prisma, face à la pression de l’extrême droite
Il y a eu I-Télé, Europe 1, le JDD... L’arrivée fin août à la tête de Prisma Media de l’ancien directeur général de CNews, Serge Nedjar, entraîne un énième grand nettoyage éditorial à la sauce Bolloré. Tous les sujets gênants pour le milliardaire sont en passe d’être éliminés, tant à Capital qu’à Femme Actuelle, remplacés par les obsessions de l’extrême droite : soutien inconditionnel aux courants catholiques les plus conservateurs, dénigrement systématique du service public... En plus de la censure de toute critique envers les entreprises du groupe Bolloré.
Pour se débarrasser des journalistes en désaccord avec sa ligne éditoriale, la direction les incite, au mépris du droit, à partir en faisant jouer leur clause de conscience. Une première dans l’histoire de Prisma.
A ce piétinement des principes déontologiques du journalisme, s’ajoutent plusieurs infractions au droit du travail commises par la direction de Prisma. Un gel brutal des piges jusqu’à la fin de l’année pour une trentaine de journalistes rémunérés à la pige et une décision assumée de ne pas leur verser les indemnités légales de licenciement.
Le SNJ, première organisation de la profession, apporte tout son soutien aux journalistes de Prisma. Cette situation alarmante remet clairement en cause l’indépendance des rédactions, et compromet grandement la qualité de l’information produite.
Plus que jamais, il faut maintenir notre mobilisation face à la pression grandissante de l’extrême droite qui touche tous les secteurs de la presse. Depuis plus de vingt ans, le SNJ exige de doter les équipes rédactionnelles d’une indépendance juridique, un outil qui leur permettra de s’opposer à la nomination d’une nouvelle direction. Au moment où le groupe Bolloré rachète une partie des publications de CMI France, il y a aussi urgence à remettre à plat la loi de 1986 sur les concentrations dans les médias. C’est l’un des leviers clés pour préserver les rédactions de toute ingérence politique et économique et éviter que de nouveaux médias deviennent des outils de propagande de milliardaires d’extrême droite.


