Paris-Normandie : la Voix du Nord, forcément
Aux yeux du SNJ de Paris-Normandie, plus aucun obstacle ne peut empêcher La Voix du Nord de devenir la voie d’avenir de Paris-Normandie. Nous ne comprendrions pas qu’il en soit autrement. Lors de l’examen de l’offre de reprise de Paris-Normandie (Snic et RNP) devant le tribunal de commerce de Rouen, le 9 juin, les avis ont été unanimes : le projet porté par La Voix du Nord offre les meilleures garanties en termes de « pérennité des emplois ».
Les candidats (François Le Hodey pour IPM Group, Bernard Marchant et Michel Nozière pour le groupe Rossel) ont d’abord été longuement entendus. Puis, successivement, les administrateurs et les liquidateurs judiciaires, le juge commissaire et le procureur de la République ont pris acte à la fois de l’expérience du groupe Rossel en Presse quotidienne régionale – notamment à la lumière des redressements réussis du Courrier Picard et de L’Union de Reims – et de l’engagement financier important détaillé dans son offre. A plusieurs reprises, ils ont également relevé le vote largement majoritaire des salariés en sa faveur.
Même l’ancien président de la Snic, Romuald Uzan, l’a admis devant le tribunal : « Les salariés se sont exprimés clairement et sans un accord collectif, on ne peut pas reconstruire. Et, objectivement, l’offre de La Voix du Nord est la mieux-disante », a jugé le proche de Jean-Louis Louvel. L’ancien actionnaire majoritaire est pourtant partie prenante (à 49 %) de l’offre concurrente, proposée par IPM Group.
La décision du tribunal sera rendue le lundi 15 juin. Elle ouvrira une nouvelle ère pour notre titre avec une perspective d’abord douloureuse : la suppression de pas moins du quart des emplois, soit 60 sur 245 (Snic et RNP).