Les restructurations menacent les statuts, l’emploi, la déontologie, l’indépendance des journalistes
Les plans de restructuration et d’économie touchent actuellement, à des degrés divers, plusieurs titres et groupes de presse de notre pays : Sud-Ouest, Lagardère-Hachette, Socpresse, Amaury, Nouvelle République du Centre-Ouest, République du Centre, Groupe Est Républicain/DNA/Liberté de l’Est, Républicain lorrain...
Qu’elles accompagnent ou non des concentrations, qu’elles soient liées à la conjoncture économique, à la baisse des recettes publicitaires ou à l’éclatement de la bulle internet, qu’elles soient dues aux investissements dans les nouvelles générations d’outils (rotatives, systèmes éditeurs, numérique), les restructurations - les décennies récentes l’ont montré - ont des conséquences majeures pour les personnels de ces entreprises :
Menaces sur les statuts avec transferts de charges du pré-presse sur les rédactions, transferts d’une partie de l’écriture sur les CLP (correspondants locaux de presse), déconnection des journaux des centres d’impression tendant à passer sous statut labeur.
Menaces sur l’emploi avec mise en œuvre généralisée de synergies techniques (portage, gestion, publicité...) et rédactionnelles quand les patrons oublient la déontologie et le pluralisme (fusion d’agences, pages communes, politique de suppléments, etc.).
Menaces pour l’indépendance de plusieurs titres, notamment après que l’irruption de l’avioneur, armurier et homme politique Serge Dassault dans le capital de la Socpresse a entraîné la prise de contrôle de la Voix du Nord, de l’Express, de l’Expansion...
Le SNJ appelle les journalistes et les sections syndicales à s’opposer aux effets destructeurs des métiers et des statuts induits par les concentrations et restructurations en cours et à venir.
Congrès SNJ de Briançon