Une journaliste convoquée par la police pour un article qui n'est pas paru  : stop aux manoeuvres d'intimidation !

Une journaliste convoquée par la police pour un article qui n'est pas paru  : stop aux manoeuvres d'intimidation !

Mercredi 9 avril 2025, une journaliste qui prépare un article à paraître dans l'hebdomadaire Télérama a été convoquée en audition libre par un officier de police judiciaire dans un commissariat parisien. 

Cette consoeur enquête depuis des mois sur une personnalité du milieu culturel parisien. Alors qu'aucune publication n'a encore eu lieu, la consœur doit subir des pressions judiciaires intolérables.  Le mis en cause dans son enquête a ainsi porté plainte pour diffamation. Une plainte sans aucun objet puisque rien n'a encore été publié. 

Au commissariat et face aux policiers, notre consoeur, a dû défendre la liberté d'informer et rappeler ce pilier légal qu'est la protection du secret des sources.Et ce n'est qu'un énième épisode de la pression encaissée par cette journaliste qui a, entre autres, reçu un appel d'avocat il y a des mois, pour freiner son travail.

Le Syndicat National des Journalistes, premier syndicat représentatif de la profession dénonce ces pressions, qui rappellent celles exercées contre Mediapart en 2022 avant même la parution d'une enquête sur les agissements du maire de Saint-Etienne. Ces tentatives de mettre fin à des enquêtes d'intérêt public sont intolérables. Le SNJ salue la réaction immédiate de Télérama qui a permis à la consœur d'être accompagnée par un avocat. 

Le SNJ rappelle que la liberté de la presse est un pilier de la constitution et que si la loi du 29 juillet 1881 encadre l'expression publique, et réprime notamment la diffamation et l'injure, il est hors de question que cette législation soit manipulée pour devenir un outil d'intimidation de journalistes.

Le SNJ apporte tout son soutien à la consœur visée et appelle toutes les directions à protéger leurs salariés, dans le cadre de leur obligation de sécurité et santé au travail, et à défendre leurs journalistes contre ces procès baillons.

Paris
Mercredi 16 avril 2025
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