Communiqués de presse
MOBILISATION
30 postes supprimés à la rédaction de La Provence : c'est non !
Le choc est rude. C'est une saignée sans précédent dans l'histoire de La Provence que nous a annoncée ce matin la direction, qui prévoit de supprimer 30 postes de journalistes, avec comme objectif une rédaction réduite à 155 journalistes.
Pour y parvenir, 26 CDD ne seraient pas renouvelés, en plus de 4 départs en clause de cession qui n'ont jamais été remplacés. Pour justifier une telle mesure, Gabriel d'Harcourt a évoqué les mauvais résultats économiques du Groupe et la demande de l'actionnaire d'alléger la masse salariale de 61 postes.
La rédaction paie donc le prix fort d'un plan social qui ne dit pas son nom, d'autant plus qu'à la différence des autres services, ces départs ne se feront pas sur la base du volontariat dans le cadre d'une GEPP. Comme nous le redoutions, la rédaction, qui est le moteur de l'entreprise, sert de variable d'ajustement, alors même que l'un des seuls indicateurs positifs aujourd'hui est l'augmentation de l'audience numérique.
Par conséquent, le plan du directeur de la rédaction pour lequel la rédaction s'était massivement prononcée et mobilisée en mai dernier est caduc, tout comme la promesse de l'actionnaire de remplacer tous les départs en clause. Un coup d'arrêt porté à l'enthousiasme et à l'investissement des équipes qui commencent à peine à donner des résultats. Des équipes qui vont, une nouvelle fois, être désorganisées et voir leur charge de travail encore augmentée. Garder les mêmes ambitions tout en étant moins nombreux, c'est pourtant la mission impossible que nous demande la direction.
Au siège, sur 22 CDD, seuls 12 seraient titularisés. La locale de Marseille perdrait une personne, les sports 2, le reportage 2, la culture 2, l'éco 1, le podcast 1, la vidéo 2, les community managers 3. En région, sur 31 CDD, seuls 15 seraient titularisés. Le Vaucluse perdrait 7 effectifs, Arles 2, photo ouest 1, Alpes 2, Aix 2, Etang 3, Aubagne 1. Comment continuer à sortir un journal tous les jours dans ces conditions ?
La direction propose une nouvelle formule en mode dégradé : moins de pages locales, une édition unique le dimanche et la fermeture des agences d'Orange et Carpentras. Un tableau sombre qui s'ajoute à la volonté de supprimer 6 postes de secrétaire et 1 à la documentation.
Face à cet enjeu majeur pour l'avenir du journal, la rédaction doit se rassembler. L'intersyndicale SNJ, CFE-CGC et CFDT, organise ce mercredi 15 novembre un temps d'échange avec les salariés à 17 heures.
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