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Communiqués des sections

Ouest France

Avec le SNJ, exigez une vraie négociation sur les salaires

 

A longueur de colonnes, Ouest-France, journal humaniste, relate les difficultés de la population française face à l’inflation galopante de ces dernières années : 5 % par an depuis 2022, près de 19 % depuis onze ans (source Insee). Et mentionne aussi les augmentations accordées par les entreprises à leurs salariés et aux retraités.
Mais pour la direction d’
Ouest-France, l’inflation c’est pour les autres.

 

En restant sourde à cette donnée, qui se vérifie pourtant de la commune au monde, la direction d’Ouest-France garde une certaine cohérence : depuis onze ans, elle n’a jamais accordé aucune augmentation générale en préférant attribuer des augmentations individuelles aux salariés « méritants », oubliant que produire le journal et le site internet, c’est une œuvre collective.

 

La négociation annuelle obligatoire qui vient de se terminer n’est pas acceptable.
Le SNJ refuse de donner son aval à la faible augmentation concédée à la hâte par la direction à une partie des salariés seulement (3 % d’augmentation pour les salaires inférieurs à 30 000 € brut annuel, 2 % entre 30 000 et 40 000 €, 1 % entre 40 000 à 50 000 €. Rien au-dessus de 50 000 €), car elle ne résultait pas d’une négociation mais d’un chantage. C’était ça ou rien. Ouest-France choisit donc le camp de ces rares entreprises qui n’ont pas compensé la perte de pouvoir d’achat de leurs salariés.

 

Pour près de 80 % des journalistes ayant répondu à notre consultation, il ne fallait pas céder à cet ultimatum qui n’avait de négociation que le nom puisque toute volonté de trouver un compromis était absente du côté de la direction. Étonnante conception de la part du nouveau directoire qui, fin juin, se portait garant du « dialogue social » devant les élus du CSE. Au final, reste le mépris pour les syndicats et un coup de pied dans les valeurs du journal. Sur ce sujet comme sur d’autres (création de filiales au sein du groupe, remise en cause de la mutuelle, journal papier payant pour les retraités) Ouest-France a une fâcheuse tendance à tourner le dos à son histoire sociale. Ce journal « humaniste » n’est plus ce qu’il était.

 

Sur la base de ce constat, les adhérents du SNJ, réunis en assemblée générale ce 9 novembre 2023, refusent que des salariés soient laissés pour compte une nouvelle fois. Ils constatent que, dans le même temps, la direction a su trouver les moyens d’accroître l’équipe de rédacteurs en chef. Ils demandent une ouverture de réelles négociations salariales dès le début 2024. Et appellent les journalistes à voter SNJ à partir du 13 novembre pour envoyer un message à la direction : tous et toutes, nous voulons une véritable négociation sur les salaires !

Nantes le 10 Novembre 2023

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