Bureau de l'AFP bombardé : la sécurité des journalistes à Gaza doit être assurée

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, condamne et s'inquiète de la frappe qui a gravement endommagé le bureau de l’Agence France-Presse (AFP) à Gaza-Ville jeudi 2 novembre 2023. Celui-ci avait heureusement été évacué. Les journalistes qui y travaillent habituellement s’étaient déplacés vers le sud de la bande de Gaza à la suite des avertissements donnés par l’armée israélienne.

Causer de tels dommages dans les locaux d’un organe de presse est intolérable. Un porte-parole de l’armée israélienne a évoqué « une frappe de Tsahal à proximité (du bureau de l’AFP) qui pourrait avoir provoqué des débris ». Le SNJ estime cette explication très insuffisante et demande l'ouverture sans délai d'une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur ces faits.

Avec une équipe de neuf personnes, l’AFP est l’un des rares médias encore présents dans le territoire palestinien assiégé et bombardé quotidiennement par l’armée israélienne, ce qui lui permet de fournir une information factuelle, impartiale, de première main, essentielle alors que la propagande et les infox font rage dans ce conflit.

Depuis le 7 octobre, les conditions de vie et de travail des journalistes dans la bande de Gaza sont très difficiles et dangereuses. Depuis cette même date, 36 journalistes ont été tués en couvrant le conflit entre le Hamas et Israël. Le Syndicat national des journalistes, premier représentant de la profession, soutient la campagne de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) « Aucun reportage ne vaut la vie d'un journaliste ».

Nous apportons notre soutien aux journalistes de l’AFP et à tous les confrères présents dans la bande de Gaza, qui travaillent avec un courage admirable, au péril de leur vie. Nous demandons aux autorités israéliennes et au mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza que leur sécurité soit garantie, et qu’ils puissent quitter l’enclave s’ils le souhaitent.