M. Victor, ne fermez pas nos agences du Sud-Isère !

Le Dauphiné libéré fermera bientôt ses agences à Grenoble, la ville qui l’a vu naître, et à Voiron, l’une des dernières agences de centre-ville du titre, pour rapatrier les équipes dans les locaux du siège, à Veurey-Voroize.

Il n’y aura bientôt plus d’agences dans le Sud-Isère. Incroyable ! C’est en tout cas le projet de Christophe Victor, PDG du Dauphiné libéré, dans le cadre d'un plan d'austérité drastique qui sera présenté fin novembre.

Le Dauphiné libéré deviendrait le seul journal de PQR à ne pas disposer de locaux dans la plus grosse ville de sa zone de diffusion. Une ville qui a été son berceau, rue Alsace-Lorraine.

Les journalistes concernés ont fait savoir leur totale opposition à ce projet, qui aura des conséquences sur l’organisation et la qualité de leur travail. Entre bureau éloigné du terrain dans l’une des agglos les plus embouteilléee de France, espace de co-working et télétravail, la rédaction n’en sera plus une et il faudra la faire vivre par téléphone. Un comble, au sein d’un groupe de presse qui a basé sa campagne de communication sur le « lien » et la « promixité ».

S'éloigner du terrain, c'est aussi ne plus croiser celles et ceux qui font l'actualité de Voiron et Grenoble, être déconnecté de la vie quotidienne d'un quartier ou d'une rue, ne plus pouvoir être interpellé dans la rue ou dans les événements. Ce n'est pas donner une information de qualité. Les journalistes de Grenoble et Voiron refusent de ne plus être à la hauteur des attentes des lecteurs.

Devant les journalistes, Christophe Victor a justifié son projet : il a « honte » de faire venir les annonceurs dans les locaux de Veurey, qui n’ont pas de valeur immobilière en l’état. C’est pourquoi il compte demander à son « puissant actionnaire », le Crédit mutuel, de payer la note (4 millions d’euros au bas mot). En échange, il fermerait donc sans scrupule deux dernières agences du Sud-Isère, pour réaliser environ 450 000 € d’économies par an.

A Grenoble et Voiron, les journalistes sont écœurés. Et comptent se faire entendre.

 

Contact : snj.alpes@gmail.com