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Comité national

En juillet 2023

RÉSOLUTION FINALE du Comité national des 4 et 5 juillet


Réuni en Comité national les 4 et 5 juillet à Paris, le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, apporte son soutien et exprime sa solidarité avec la rédaction du JDD, en grève pour son indépendance, menacée par la nomination de Geoffroy Lejeune. Après i-Télé, Canal+, Europe 1, Prisma Media, la profession fait face au rouleau compresseur Bolloré, qui mène une véritable OPA sur l'information, au service de l’idéologie d’extrême-droite.

La loi Bloche du 14 novembre 2016, pour le pluralisme et l'indépendance des médias, présentée à l'époque comme un texte anti-Bolloré, a montré son inefficacité. Il est urgent que la profession puisse faire respecter ses règles éthiques communes. Les médias doivent adhérer au Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM). Les règles anti-concentration doivent être totalement revues. Les aides publiques doivent être conditionnées à des obligations éthiques et sociales.
Surtout, le SNJ réclame d’urgence une loi instaurant une indépendance juridique de l’équipe rédactionnelle pour que toutes les rédactions disposent d’un droit d’opposition collectif.

Les Etats généraux du droit à l'information, annoncés à plusieurs reprises par le Président Macron, doivent être l'occasion de renforcer les droits des rédactions et des journalistes, en prise avec la violence de la société, et confrontés aux attaques récurrentes contre la liberté d'informer : procès-bâillons, convocations en justice, non-respect de la protection des sources…

La précarité qui mine la profession, le recours illicite à l'autoentreprenariat, le non-respect des droits des journalistes rémunérés à la pige, sont également des atteintes à la liberté d'informer. Alors que des discussions sont en cours sur la création d'une commission paritaire permanente de négociation et d'interprétation (CPPNI) sur le champ des journalistes, le SNJ est mobilisé pour défendre et renforcer la convention collective, socle social de toute la profession.

Alors que l’inflation est toujours aussi forte, le SNJ appelle ses délégués et ses sections d’entreprise à se mobiliser sur la question salariale. Trop peu de négociations ont donné lieu à des augmentations. Pour certains, la dernière hausse en pourcentage remonte à 2012 !




Dans les entreprises, les négociations sur la répartition équitable des sommes perçues par les éditeurs au titre des droits voisins patinent. Pour le SNJ, la part revenant aux journalistes et aux auteurs doit être de 50%. En cas d’échec des négociations en entreprise sur cette revendication nationale, le SNJ incite les délégués à saisir la commission nationale des droits voisins.



Le SNJ soutient les journalistes de France Télévisions, en grève contre le projet Tempo qui vise à supprimer les journaux nationaux de France 3.

Le SNJ s’oppose également à la suppression des journaux d’information de France Musique et du 22 heures de France Culture.

La disparition de ces fenêtres d’information constitue une atteinte au pluralisme.

Le SNJ condamne la suppression quasi totale de la rédaction internationale d’Euronews à Lyon, avec près de 200 journalistes, et la disparition du pluralisme de l’information européenne.

Fondateur de l’Union syndicale Solidaires, le SNJ rappelle son rejet des idées d’extrême-droite et appelle les rédactions à faire preuve de discernement vis-vis de ces discours nauséabonds.



Le SNJ sera en congrès du 4 au 6 octobre 2023 à Albi, où la première organisation de la profession abordera le traitement du changement climatique dans les médias et l’arrivée de l’intelligence artificielle dans les rédactions avec toutes ses conséquences.

 

Paris, le 05 Juillet 2023

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