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Communiqués de presse

Racisme et diffamation : le SNJ salue une décision de justice qui condamne les agresseurs d’un journaliste d’Ouest-France

 

Le fondateur du média d'extrême-droite Breizh-info, Yann Vallerie, ainsi que le directeur de la publication du site, Philippe Le Grand, et Jean-Eudes Gannat (ancien porte-parole d'Alvarium, groupuscule d’extrême droite aujourd’hui dissous) viennent d’être condamnés pour « diffamation » et « injure » à caractère raciste à l’encontre d’un de nos camarades, journaliste à Ouest-France. 

 

Ils ont été reconnus coupables ce jeudi 21 décembre par le tribunal correctionnel de Rennes d’« injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion » et « diffamation envers particulier ». Ils sont condamnés à régler 2500€ d’amende chacun, ainsi que 2000€ au journaliste d’Ouest-France dont 1000 € au titre des frais de justice. Ils devront verser au quotidien régional, partie civile, un euro symbolique et 1000 € pour frais de justice. Deux des prévenus ont annoncé leur intention de faire appel (1). 

 

Le journaliste de Ouest-France, rattaché à l'agence d'Angers, était chargé en 2021 de suivre les agissements de groupes d'extrême-droite. Il avait été pris pour cible à l’occasion d’une interview dans Breizh-info de Jean-Eudes Gannat, fondateur du groupuscule identitaire l'Alvarium. Des mots inacceptables avaient été prononcés à l’égard du journaliste en raison de son origine guadeloupéenne, le renvoyant à des pratiques primitives.

 

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, se félicite de cette condamnation exemplaire. Dénigrer publiquement un journaliste, l'injurier en ciblant ses origines, l'attaquer dans l'exercice de son métier sont des faits graves et inadmissibles, qui portent atteinte à la liberté d'informer. 

Le SNJ est aux côtés de tous les confrères et toutes les consœurs victimes de racisme, de d'homophobie, de sexisme ou de toute autre discrimination. Le syndicat est là pour les soutenir et les accompagner, y compris devant les tribunaux. 

 

Cette nouvelle condamnation de militants ultra-nationalistes pour des agissements à l'encontre de journalistes nous rappelle que la haine, la xénophobie, la démagogie, et la mise en opposition de tous contre tous que portent les mouvements d’extrême-droite sont incompatibles avec les valeurs qui nous rassemblent. 

 

 

 

(1) Depuis la mise en ligne de ce communiqué de presse, les prévenus confirment au SNJ qu'ils ont fait appel de cette décision de première instance. Les prévenus ne sont pas, en raison de cet appel et à ce stade, condamnés par la justice.

 

 

Paris le 23 Décembre 2023

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